Budget 2026 : "On fait des économies sur le dos des familles", accuse l'association Familles de France

La responsable du pôle éducation de Familles de France dénonce la volonté du gouvernement de repousser de 14 à 18 ans l'âge de revalorisation des allocations familiales à partir du deuxième enfant.

franceinfo

Radio France

Publié le 18/10/2025 15:50

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Une caisse d'allocations familiales à Lille (Nord). Photo d'illustration (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Alors que le gouvernement envisage dans son projet de budget 2026 de repousser de 14 à 18 ans l'âge de revalorisation des allocations familiales à partir du deuxième enfant, Émilie Souplet, responsable du pôle éducation de Familles de France dénonce samedi 18 octobre sur franceinfo "des économies sur le dos des familles".

Le gouvernement veut dès le mois de mars 2026, faire passer de 14 à 18 ans l'âge de revalorisation de cette aide qui permet de prendre en compte les coûts supplémentaires liés aux besoins des adolescents. L'État en espère une économie de 200 millions d'euros, pour financer, entre autres, le nouveau congé de naissance voulu par l'exécutif. Pour Émilie Souplet, avec cette mesure, "l'État se désengage des familles à partir de 14 ans". Or, selon elle, "nos familles ont besoin absolument d'une aide" supplémentaire à partir des 14 ans de l'enfant. "Je pense que l'argent peut être trouvé ailleurs", dit-elle.

"On fait des économies sur le dos des familles, et en parallèle, on nous parle de 'réarmement démographique'," dénonce Émilie Souplet. "Des familles qui ont moins d'allocations familiales ne pourront plus faire de loisirs. Qui dit moins de loisirs dit plus d'écrans et moins de sport", alerte-t-elle. "On ne peut pas avoir un discours, entre guillemets, pour les familles, et les abandonner au quotidien", conclut-elle.

"C'est jouer à court terme, et pas penser à l'avenir."

Emilie Souplet, Familles de France
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Le projet de décret sur les allocations familiales doit être examiné en marge du projet de loi de finance de la Sécurité sociale dont l'examen débute mardi avec l'audition des ministres par la commission des Affaires sociales, avant son arrivée à l'Assemblée nationale au début du mois de novembre.