Léa Salamé récuse toute "banalisation de la Shoah" après la comparaison faite par Thierry Ardisson entre Gaza et Auschwitz

La présentatrice de l'émission "Quelle Epoque !" est revenue samedi soir sur la séquence diffusée le 10 mai, reconnaissant qu'elle aurait dû être "coupée" au montage.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Léa Salamé, ici le 15 avril 2022 lors d'un entretien avec Emmanuel Macron, présente l'émission "Quelle Epoque !" sur France 2. (LP / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)
Léa Salamé, ici le 15 avril 2022 lors d'un entretien avec Emmanuel Macron, présente l'émission "Quelle Epoque !" sur France 2. (LP / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

La présentatrice de France 2 Léa Salamé a récusé, samedi 24 mai, toute "banalisation de la Shoah" et assuré vouloir porter "une voix de paix", après des propos récents de Thierry Ardisson dans son émission, où il avait comparé Gaza à Auschwitz. Après ces propos dans l'émission "Quelle Epoque !" du 10 mai, l'animateur et producteur avait demandé pardon auprès de "ses amis juifs", en rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l'antisémitisme.

Dans cette nouvelle édition samedi soir de "Quelle Epoque !", Léa Salamé est revenue durant près de cinq minutes sur la séquence, reconnaissant qu'elle aurait dû être "coupée" au montage. "Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu'elle a blessé des gens" et "cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l'abomination ultime que fut la Shoah", a-t-elle déclaré en ouverture. "Je n'ai cessé ici et dans tout mon parcours de journaliste de rappeler le mal absolu que fut le génocide nazi, et de faire témoigner les derniers rescapés", a insisté la présentatrice.

"Je continuerai toute ma vie à essayer de faire entendre une voix de paix et d'apaisement"

Elle a rediffusé d'autres propos tenus il y a 15 jours par Thierry Ardisson, qui s'émouvait de la souffrance des juifs de France. Léa Salamé a aussi lancé : "Tout ce que je suis, mes origines, l'histoire de ma famille – du génocide arménien dans ma famille maternelle aux guerres du Proche-Orient de mon enfance (...) – je me suis battue contre les haines entre les peuples et entre les religions, pour la paix, pour une France aussi où chrétiens, musulmans, juifs, athées, peuvent encore se parler, et même s'aimer." Et de conclure : "Je continuerai toute ma vie à essayer de faire entendre une voix de paix et d'apaisement, c'est mon combat."

Thierry Ardisson avait affirmé dans l'émission pré-enregistrée que Gaza, "c'est Auschwitz, voilà, c'est tout ce qu'il y a dire", faisant référence au camp de concentration et d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau en Pologne. La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avaient condamné ses propos.

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