Nouvelle aide alimentaire pour les étudiants : "Ce sont des miettes de pain quand on voit la réelle problématique de la précarité", regrette Maëlle Nizan, présidente de la Fage

La présidente de la Fédération des associations générales étudiantes réagit, lundi sur France Inter, au lancement d'une nouvelle aide alimentaire pour les étudiants.

Article rédigé par franceinfo
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Une manifestation étudiante organisée par la Fage, à Paris, en 2019. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)
Une manifestation étudiante organisée par la Fage, à Paris, en 2019. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

La nouvelle aide alimentaire lancée, lundi 17 février, pour les étudiants représente "des miettes de pain quand on voit la réelle problématique de la précarité", regrette sur France Inter Maëlle Nizan, présidente de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), premier syndicat étudiant de France. Cette nouvelle aide prend la forme d'une carte prépayée attribuée aux étudiants pour les aider à faire leurs courses.

Cela concerne les étudiants qui se trouvent dans une zone blanche, c'est-à-dire qui étudient à plus de 20 minutes d'un restaurant universitaire Crous. Ils pourront utiliser leur carte dans des boulangeries ou des épiceries, par exemple. Tous ces étudiants sont concernés mais le montant varie : 20 euros par mois pour les non-boursiers, 40 euros pour les boursiers, et 10 euros supplémentaires en Outre-mer.

"On est dans une situation d'urgence"

"Que ce soit 20 ou 40 euros, ça laisse à désirer pour pouvoir s'alimenter", déplore Maëlle Nizan. "C'est un coup de pouce mais ça ne va pas permettre de s'alimenter, ce sont des miettes de pain quand on voit la réelle problématique de la précarité." Selon le syndicat, "il faudrait environ 100 euros pour les étudiants non boursiers et 120-125 euros pour les étudiants boursiers".

Au-delà de la question du montant de cette carte, le syndicat continue de demander la création de partenariats avec des sites de restauration collective afin de proposer à ces étudiants la même offre que dans les restaurants universitaires : une tarification sociale et des repas complets. "Pour ça, on a besoin de conventionnements avec des lieux de restauration dans des écoles ou dans des lieux de travail pour les fonctionnaires par exemple", indique Maëlle Nizan.

Par ailleurs, elle demande toujours l'élargissement à tous les étudiants du repas à 1 euro. "Quand on voit aujourd'hui que 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim, on a besoin d'ouvrir cette mesure. On est dans une situation d'urgence aujourd'hui."

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