Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière : "La situation n'est plus tenable"
La Coordination nationale infirmière (CNI) appelle tous les soignants à une journée de mobilisation ce mercredi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. "On est sur un fil tous les jours" déclare Nathalie Depoire, présidente du syndicat CNI, invitée mercredi de franceinfo.
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La Coordination nationale infirmière (CNI), l'un des principaux syndicats de la profession, appelle les soignants à la grève ce mercredi pour dénoncer les conditions de travail à l'hôpital. L'organisation syndicale met en avant cinq suicides de "collègues" cet été. Nathalie Depoire, présidente du CNI, invitée de franceinfo, estime que "la situation n'est plus tenable".
france info : Dans quel contexte appelez-vous à la mobilisation?
Nathalie Depoire, présidente du syndicat CNI : Il y a un été dramatique avec quatre collègues infirmiers et un cadre de santé qui se suicident. Également une explosion des difficultés ressenties, du malaise des professionnels de santé aujourd'hui, est quelque chose d'insoutenable, d'intolérable pour toute une profession. Toutes les professions et la grande famille des professionnels de santé que nous appelons aujourd'hui à porter un brassard noir dans les services, quel que soit le secteur d'activité, public, privé. Les conditions de travail sont tellement dégradées que la situation n'est plus tenable.
Qu'est ce qui s'est dégradé récemment ?
A force de faire des restrictions budgétaires, de tirer sur la corde et de limiter les effectifs (...) on a atteint une limite. On est sur un fil tous les jours. On risque nos vies, on risque celle des usagers. Là, ce n'est plus possible. Il faut que cela s'arrête. C'est trop grave.
Qu'est-ce que vous réclamez exactement ?
On ne demande pas des embauches pour des embauches. On demande qu'on se pose enfin sur une définition du nombre d'infirmières, du nombre d'aides-soignants au lit du patient par spécialité. Aujourd'hui, dans les services de médecine conventionnelle et de chirurgie, on raisonne à partir du nombre d'infirmières par nombre de lits. Un lit n'est pas égal à un lit. Quand j'ai démarré ma carrière, on parlait d'humanisation des hôpitaux, aujourd'hui on parle de rentabilité, de client. Quand est-ce qu'on reparle du patient ? C'est ça l'essentiel. Le malaise des professionnels de santé, c'est de ne pas faire ce pourquoi ils ont été formés. On veut les moyens de donner du soin. On ne veut pas être des machines à soigner, des machines à actes.
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