Récoltes de miel : l'Union nationale de l'apiculture française se félicite d'"une belle production" en 2025

Patrick Granziera, secrétaire général de l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), évoque notamment, mercredi sur franceinfo, un hiver 2024-2025 particulièrement doux et humide, où les abeilles ont "repris leur activité parfois dès la fin janvier, de manière très précoce".

Article rédigé par franceinfo
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Des abeilles dans une miellerie, le 13 août 2025. Image d'illustration. (PASCAL BONNIERE / MAXPPP)
Des abeilles dans une miellerie, le 13 août 2025. Image d'illustration. (PASCAL BONNIERE / MAXPPP)

"Nous sommes très heureux d'avoir une belle production", confie Patrick Granziera, secrétaire général de l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), apiculteur et président de l'Abeille gasconne, sur franceinfo mercredi 15 octobre. "Entre 23 000 et 25 000 tonnes" de miel ont été produites en métropole et outre-mer, "soit presque le double de 2024", estime l'Unaf dans un communiqué consacré aux récoltes de miel 2025.

En cause, plusieurs facteurs, mais surtout des conditions météorologiques printanières très favorables, qui ont bénéficié "au nord, à l'ouest, à l'est et au centre de la France" et un hiver 2024-2025 particulièrement doux et humide, où les abeilles ont "repris leur activité parfois dès la fin janvier, de manière très précoce". Patrick Granziera note aussi "un peu moins de pesticides" dans les champs, grâce à un travail de long terme qui n'est "pas encore gagné". "J'espère que nos agriculteurs vont devenir raisonnables et nous aider un peu à produire du beau miel en quantité", ajoute-t-il. 

Des disparités entre régions

Une miellée, entre autres, a été "très bonne et souvent excellente" cette année, selon le communiqué : la miellée d'acacia. Un succès "partout", sauf dans le Sud-Ouest, où elle était "à peine correcte". Car ces belles productions de miel à l'échelle nationale masquent une forte disparité selon les régions. 

Le Sud-Est, notamment, continue de "subir de plein fouet les effets du changement climatique", écrit l'Unaf. La région a souffert "des conditions estivales défavorables à la production", avec des canicules qui ont "réduit à néant tout espoir de récolte digne de ce nom" et des récoltes de lavande particulièrement réduites cette année. Christian Pons, le président de l'Unaf, profite donc de ce bilan pour alerter sur le "bouleversement climatique" et appelle à soutenir l'apiculture française.

"Les apiculteurs provençaux particulièrement sinistrés cette année doivent pouvoir bénéficier d'aides publiques pour empêcher la faillite d'exploitations apicoles fragilisées."

Christian Pons, président de l'Unaf

dans un communiqué

Patrick Granziera, lui, ajoute qu'il reste aussi le problème du frelon asiatique, un prédateur pour les abeilles, "très dur à gérer", mais aussi celui du varroa, un parasite de l'abeille qui peut vite devenir "une catastrophe, si on n'y fait pas attention". "Mais le plus dur, c'est la chaleur", conclut-il, à l'unisson avec le président de l'Unaf.

Des chiffres contestés

InterApi, l’interprofession des produits de la ruche, nuance toutefois ces chiffres de production de miel dans un communiqué, et appelle à la vigilance. "Ces chiffres jouent un rôle essentiel pour les acteurs de la filière, car ils permettent d’évaluer la situation économique du secteur et d’en suivre les évolutions", précise l'organisation.

Selon InterApi, les chiffres du syndicat apicole annonce en sortie de récolte des volumes de production très décorrélés des chiffres publiés par FranceAgriMer. 

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