Assurance chômage : "Il y a moins de tensions" entre les partenaires sociaux, même si sortir de l'impasse sera compliqué
Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail, a expliqué, lundi sur franceinfo, qu'il serait difficile de sortir de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur l'assurance chômage avant l'élection présidentielle, même s'il y a "moins de tensions".
Huit mois après l'échec des négociations sur l'assurance chômage, syndicats et patronat se retrouvent, mercredi 15 février, pour décider de rouvrir ou non le dossier de la taxation des contrats courts. Les syndicats sont pour, le Médef est divisé. Son conseil exécutif se réunit, lundi 13 février, pour trancher cette question.
Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail, un cabinet de conseil et de formation sur les relations avec les syndicats, a estimé, lundi sur franceinfo, que le Médef a intérêt à boucler les négociations avant mai 2017, "pour ne pas se faire confisquer la solution par un candidat à l'élection présidentielle qui deviendra président de la République".
franceinfo : Plusieurs syndicats estiment que le Médef fait traîner cette question en misant sur une victoire de François Fillon à la présidentielle. Cela vous paraît-il crédible ?
Bernard Vivier : Non. La position du Médef n'est pas liée par la préparation de l'élection présidentielle. François Fillon a indiqué vouloir légiférer par ordonnances, donc passer par-dessus un accord entre patronat et syndicats. Benoît Hamon et Emmanuel Macron, quant à eux, veulent étatiser davantage l'assurance chômage. La question, qui préoccupe le Médef, est de savoir s'il faut aller dans un engagement renouvelé avec les organisations syndicales, sauver le paritarisme, ou aller dans une logique qui donnerait au marché, aux assureurs, une entière liberté d'action. C'est une question de fond de savoir si l'assurance chômage relève du paritarisme ou pas. Le Médef a intérêt à ces négociations pour ne pas se faire confisquer la solution par un candidat à l'élection présidentielle qui deviendra Président de la République.
L'impasse des négociations actuelles marque l'échec du paritarisme ?
Si ce n'est l'échec, cela marque une grave difficulté à faire poursuivre le paritarisme. Les organisations syndicales, qui proposent des solutions différentes à celles du patronat, sont tout de même très attachées au paritarisme. La CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et FO.
Les négociations peuvent-elles aboutir avant l'élection présidentielle ?
Cela paraît très court, mais il y avait déjà eu un report de la négociation l'an dernier en juin, en pleine contestation de la loi travail. Aujourd'hui, le contexte est l'élection présidentielle, il y a moins de tension entre les partenaires sociaux.
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