Loi agricole Duplomb : "il y aura un débat en commission mixte paritaire", assure la ministre de l'Agriculture après l'adoption de la motion de rejet

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Article rédigé par franceinfo
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Annie Genevard a défendu, sur France 2, le choix des soutiens de ce texte à l'Assemblée, qui l'ont rejeté d'emblée pour éviter de longues discussions sur les nombreux amendements déposés par les opposants.

Partisane de la proposition de loi agricole dite Duplomb, Annie Genevard a défendu, lundi 26 mai, la motion de rejet préalable adoptée un peu plus tôt à l'Assemblée par les partisans du texte. "C'est une motion qui rejette l'obstruction", a estimé la ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur France 2, évoquant les quelque 3 500 amendements déposés sur la proposition de loi. "C'était l'assurance que ce texte n'irait jamais jusqu'au vote", a-t-elle assuré, alors que l'opposition de gauche dénonce un déni de démocratie. "Il y aura un débat en commission mixte paritaire, et il y aura des amendements", a ajouté la ministre.

Les députés ont rejeté la proposition de loi agricole dite Duplomb, par une manœuvre du bloc central afin de passer outre les nombreux amendements de l'opposition de gauche, qui dénonce un texte néfaste pour l'environnement. Par cette tactique, les partisans du texte le renvoient directement devant une commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et sept sénateurs, qui devront se mettre d'accord sur une version de compromis. Celle-ci devra encore être votée par l'Assemblée et le Sénat, mais ne pourra plus être amendée.

"Je suis très attachée aux pollinisateurs. On en a infiniment besoin. Mais est-ce que vous croyez que toutes les abeilles européennes sont mortes, sauf en France ?", a lancé la ministre, alors que l'une des mesures phares de la loi Duplomb consiste à déroger durant trois ans à l'interdiction d'utiliser l'acétamipride. Ce pesticide, nocif pour les pollinisateurs, est interdit en France depuis 2018, mais autorisé ailleurs en Europe. "Trouvez-vous normal que les agriculteurs français soient les seuls à ne pas protéger leur culture ?", a-t-elle lancé.

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