Les associations sont dans "un moment d’hypertension financière", alerte la présidente du Mouvement associatif

Selon Claire Thoury, 90 000 emplois sont menacés. La perte de subventions est le motif principal de cette situation.

Article rédigé par franceinfo
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Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif, à Nancy, le 1er octobre 2023. (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)
Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif, à Nancy, le 1er octobre 2023. (CEDRIC JACQUOT / MAXPPP)

Les associations sont dans "un moment d’hypertension financière" alerte, sur France Inter, vendredi, Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif qui représente 700 000 associations en France. Pour dénoncer cette situation, les associations descendent dans la rue samedi, avec un mot d’ordre : "Ça ne tient plus". Plus de 300 mobilisations sont organisées partout en France.

"Près d’un tiers des associations employeuses a moins de trois mois de trésorerie. La moitié d'entre elles a perdu des subventions, voire, a vu ses subventions être complètement coupées" détaille Claire Thoury, d'après les chiffres de l’étude menée par le Mouvement associatif, publiée en avril 2025.

Une mobilisation plus que nécessaire

La présidente estime par ailleurs que "90 000 emplois sont menacés" sur près de deux millions de salariés au sein des associations, tous secteurs confondus, à cause de cette "situation financière alarmante". Elle alerte : "On veut bien faire beaucoup avec des bouts de ficelle, mais quand on vous les retire, on ne peut plus faire grand-chose". Claire Thoury assure que cette mobilisation du 11 octobre ne se fait "pas par corporatisme, mais parce que derrière nos associations, il y a de gens, des bénéficiaires" qui ont besoin de ces services.

À propos de l'effort budgétaire prévu l'an prochain, Claire Thoury dit "contribuer oui, mais pas à n'importe quel prix et pas sur le dos des plus vulnérables". D'autant que, "des efforts" sont déployés "tout le temps", dans le monde associatif qui est un milieu qui fait déjà "avec pas grand-chose".

La présidente du Mouvement associatif se dit "inquiète" de la crise politique actuelle. Les associations ont "un besoin de stabilité criant" conditionné au vote du budget, insiste-t-elle.

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