Antonio Filosa, le nouveau directeur général de Stellantis, gagnera moins que son prédécesseur

Une assemblée générale extraordinaire doit se tenir à Amsterdam pour valider sa nomination en remplacement de Carlos Tavares.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Antonio Filosa, le 21 novembre 2024, à Los Angeles, Californie. (ETIENNE LAURENT / AFP)
Antonio Filosa, le 21 novembre 2024, à Los Angeles, Californie. (ETIENNE LAURENT / AFP)

Il doit être officiellement intronisé par les actionnaires de Stellantis, lors d'une assemblée générale extraordinaire, vendredi 18 juillet, à Amsterdam. Antonio Filosa, le nouveau directeur général du groupe automobile issu de la fusion entre Fiat-Chrysler et le Français PSA Peugeot-Citroën, déjà en fonction depuis un mois, arrive dans un contexte compliqué. Sa rémunération s'annonce par inférieure à celle de son prédécesseur, Carlos Tavares, qui avait quitté son poste au bout d'un peu moins de quatre ans.

Une rémunération qui peut monter jusqu'à 20 millions d'euros

Si la résolution est adoptée par les actionnaires, ce qui fait peu de doute, Antonio Filosa va toucher 1,8 million de dollars de salaire annuel. Soit un peu moins d'1,6 million d'euros aux cours actuels des deux monnaies, alors que Carlos Tavares gagnait deux millions d'euros. Mais s'il atteint tous les objectifs fixés et touche les bonus correspondants, la rémunération d'Antonio Filosia augmentera progressivement au cours des prochaines années pour monter jusqu'à 20 millions d'euros, en théorie, en 2028.

Une somme moins élevée, là encore, que celle de son prédécesseur. Carlos Tavares avait culminé à 36 millions en 2023, période de toutes les réussites pour Stellantis, avant de retomber à 23 millions l'année suivante.

Un nouveau patron issu de Fiat.

Le groupe, quatrième constructeur mondial avec ses 14 marques différentes, a depuis accumulé les déboires et Antonio Filosa a pour tâche de le relancer, notamment aux Etats-Unis. Antonio Filosa est issu de Fiat, où il avait débuté comme stagiaire en 1999, mais a passé une grande partie de sa carrière sur le continent américain. Nommé à la tête de l'emblématique marque Jeep en 2023, il avait ensuite pris la tête de toute la zone Amérique pour le groupe Stellantis en octobre. Car Stellantis a beaucoup souffert aux Etats-Unis, une zone stratégique avec Chrysler, Dodge ou Jeep.

La situation en Europe, et en France, semble également bien morose, avec des ventes là aussi en berne et des difficultés à remplir les objectifs d'électrification de la production, sous peine de lourdes amendes de la Commission européenne. Particulièrement sur les utilitaires, fourgonnettes et fourgons, marché où Stellantis est leader, au point que le groupe a récemment laissé planer la menace de possibles fermetures d'usines, dont celle d'Hordain, près de Valenciennes. L'abandon du programme de développement d'utilitaires à hydrogène, mené avec Michelin et Forvia, avait été annoncé quelques jours plus tard.

Autant dire que les premières décisions d'Antonio Filosa, sans doute suite à la présentation fin juillet des résultats du 1er semestre, sont attendues avec un peu d'anxiété au sein du groupe.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.