Trois usages insolites des technologies développées dans "Star Wars"

Le prochain volet de la saga "Star Wars" est prévu pour le 18 décembre 2015. Le réalisateur J.J. Abrams, choisi pour succéder à George Lucas, devra rivaliser d'imagination pour surprendre les fans et, surtout, anticiper sur la technologie de demain : car depuis la réalisation de l'épisode IV, le plus ancien, daté de 1977, plusieurs des inventions avant-gardistes alors présentées sur grand écran sont devenues réalité. Parfois, pour le meilleur (drones, prothèses), parfois juste pour nous surprendre. 

Puisque nous vivons dans un monde dans lequel un Premier ministre turc est capable d'apparaître sous la forme d'un hologramme géant, francetv info a choisi trois usages insolites de ces technologies d'usage (sous l'Empire).

La plus malaise : l'hologramme à toutes les sauces

Faire intervenir un rappeur disparu sur la scène d'un festival, très bien (mais très 2012 !). Organiser un duo avec l'au-delà, pourquoi pas (mais carrément 2007). En quelques années, la technologie de l'hologramme s'est développée, passant de l'usage purement scientifique à une fonction pratique : en l'occurrence, donner l'illusion de la résurrection ou faire apparaître un être de fiction parmi les hommes. En revanche, jamais l'hologramme ne s'était substitué à l'écran, lorsqu'il s'agit de faire un duplex de "n'importe-où, même-si-j'aurais-voulu-être-avec-vous-ce-soir". 

Dimanche 26 janvier, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a ouvert la voie. Ne pouvant se rendre à un meeting politique dans la ville d'Izmir, il est apparu à la foule sous la forme d'un hologramme géant (ci-dessous, au bout de 45 secondes de vidéo). Une utilisation de l'hologramme très répandue "il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine".

A noter qu'avant lui, dès décembre 2012, un ministre indien, candidat à sa réélection, avait fait apparaître 26 hologrammes de lui-même lors d'un meeting, rappelle Bloomberg (article en anglais). Vivement la campagne présidentielle de 2017. 

La moins glamour : le sabre laser qui fait office de chargeur de smartphone

Il est un peu le couteau suisse de tout bon collectionneur. Le 16 janvier, Disney, propriétaire de la saga créée par George Lucas en 1977, a dévoilé son nouveau gadget : le sabre laser-chargeur de portable. Vendu 49 dollars (environ 36 euros), l'engin dispose "d'une batterie de 2800 milliampères-heure (mAh), soit de quoi recharger un smartphone complètement ou entre 20 et 50% d'une tablette", détaille le site Techfruit (en anglais). En gros : votre sabre, équipé de quatre diodes électroluminescentes rouges, peut presque réellement servir à quelque chose.

Certes, l'engin demeure un jouet. Mais pour combien de temps ? En septembre 2013, des scientifiques des universités du MIT et de Harvard, dans le Massachusetts (Etats-Unis), ont indiqué avoir mis au point une technologie proche de celle utilisée par les Jedi pour s'affronter dans La guerre des étoiles : dans leur trouvaille, présentée par Nature (article en anglais) "quand ces protons interagissent les uns avec les autres, ils se repoussent et se font dévier. Ce qui se passe d'un point de vue de la physique au sein de ces molécules est semblable à ce qui est montré dans le film [Star Wars]", explique l'un des chercheurs à l'une des revues en ligne du MIT (en anglais).

Le plus frustrant : "l'hover bike", au point (mais pas pour vous)

Le scooter du futur sera léger, compact, intelligent et potentiellement volant, a prédit CNN (article en anglais) le 17 janvier. Le véhicule volant ("hover bike", qui ressemble aux "speeders" utilisés dans la saga pour traverser à toute allure les zones forestières de planètes reculées) est au point, assure la chaîne, qui nous vante les progrès de la société californienne Aeroflex. L'engin peut se déplacer à une altitude maximum de 4,6 mètres et serait, selon ses concepteurs, prêt à être produit en série. Mais ne rêvez pas : ce scooter futuriste sera vraisemblablement limité à des usages agricoles ou humanitaires, poursuit CNN.