Nuit des Molières 2025 : "J'étais souvent numéro deux", Axel Auriant, nommé dans la catégorie Révélation masculine, réalise ses rêves d'enfant

Axel Auriant joue actuellement dans la pièce "Numéro deux", au théâtre Tristan-Bernard. Il interprète Martin Hill, le garçon face à Daniel Radcliffe au casting de Harry Potter. Une histoire fictive, mais passionnante, adaptée du roman de David Foenkinos.

Article rédigé par Marianne Leroux
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 5min
Le comédien Axel Auriant, le 8 avril 2025, à Paris. (JOEL SAGET / AFP)
Le comédien Axel Auriant, le 8 avril 2025, à Paris. (JOEL SAGET / AFP)

Nommé aux Molières, sur scène dans Numéro deux, engagé à la Comédie-Française à la rentrée, en pleine écriture de son deuxième roman après le succès du premier... Tout lui sourit en 2025. Axel Auriant, jeune comédien de 27 ans, est un féru de théâtre depuis l'enfance.

Son grand-père lui a transmis cette passion des mots, du jeu et de l'articulation, dès son plus jeune âge. "Mon plus beau souvenir, c'est lorsqu'il m'a vu sur scène pour la dernière fois, il y a huit ans, quand je jouais Une vie sur mesure. Je me souviens de l'avoir vu en larmes, il s'est effondré sur le trottoir, ça m'avait énormément touché", nous confie-t-il.

La Comédie-Française, un rêve d'enfant

Lorsqu'Éric Ruf est venu le voir jouer au théâtre Tristan-Bernard, il y a quelques mois, pour lui proposer d'être artiste auxiliaire à la Comédie-Française, ce fut une magnifique consécration et un bel hommage à celui qui lui a donné le goût de la comédie. "C'est mon rêve d'enfant. C'est mon plus grand rêve. C'est-à-dire que je me revois quand j'étais adolescent, à payer des Coca Zéro au Nemours et à faire exprès de me mettre à côté de lui avec mes amis des cours Florent et de le voir discuter avec des comédiens", raconte Axel Auriant. "Et là, d'un coup, c'est moi qui suis le comédien avec lui."

Avant d'intégrer l'institution, le comédien joue actuellement, et jusqu'au 28 juin, la pièce Numéro deux, adaptée du roman de David Foenkinos. "J'ai lu le livre quand j'étais souvent numéro deux. J'avais dû être numéro deux pour une dizaine de films dans l'année. Je n'étais pas un troisième ou quatrième, je rencontrais les réalisateurs, ils hésitaient entre les deux derniers et hop, je n'étais pas pris", explique-t-il. "Ce sont pleins de films que je voyais après, donc j'étais dégoûté parce que je ne savais pas pourquoi ça s'enchaînait et pourquoi j'étais tout le temps à rien d'embrasser une aventure qui avait l'air folle."

Un livre qui le bouscule

L'histoire fictive de Martin Hill, le garçon qui n'a pas été pris face à Daniel Radcliffe au casting de Harry Potter, lui rappelle alors son propre parcours. "J'ai dévoré le livre. Je me sentais beaucoup mieux parce que je me suis rendu compte d'un truc, c'est qu'on est à la fois le fruit de nos échecs et de notre réussite personnelle, mais que l'échec est personnel", confie le comédien. "Je me suis rendu compte qu'en fait, numéro deux, c'est aussi ce qu'on y met, ce que la société y met. Cet été, j'ai fait un marathon, je suis arrivé je ne sais pas combien, mais il n'empêche que dans ma tête, c'était une réussite exceptionnelle et inouïe."

Alors que ce livre le percute et le bouscule, le jeune acteur appelle l'écrivain David Foenkinos et lui demande les droits pour l'adapter au théâtre. "Il me dit que ça tombe bien parce qu'il y a déjà Sophie Accard, la metteuse en scène, qui est en train de l'adapter. Tu peux leur proposer d'être Martin, moi, je vais leur dire que j'aimerais que ça soit toi qui fasses Martin, et c'est comme ça que ça a débuté", explique-t-il.

Les Molières, une consécration ?

L'adaptation est une vraie réussite et un très grand succès. Axel Auriant a donc été naturellement nommé aux Molières dans la catégorie Révélation masculine : "C'est lourd de sens, pour moi, parce que quand j'ai commencé à rêver de ce métier, je regardais les Molières chaque année. C'était un rendez-vous pour moi, c'était une fête", se réjouit le comédien.

"J'avais l'impression d'être assez marginal à l'époque en voulant faire ce métier, et tout d'un coup, j'avais l'impression que je voyais dans mon écran que des gens qui partageaient les mêmes envies, cette même passion". Lundi 28 avril, Axel Auriant fera bien partie de cette grande fête, une cérémonie qu'il a tant rêvée : "C'est assez fou. Peu importe s'il y a Molière ou pas, c'est une joie et une jolie lumière sur le travail de notre troupe."

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