Désintox. Brésil : non, les lois anti-corruption n'ont pas été créées sous le mandat de Lula entre 2003 et 2011
À plusieurs reprises - par exemple dans l’émission « Jornal Nacional » diffusée en août dernier, Lula a égrené la liste des lois et organes contre la corruption qui auraient été créés sous son mandat, entre 2003 et 2011.
Lula héros de la lutte anti-corruption ? Dimanche 30 octobre l’ex-président du Brésil a remporté son duel face au candidat sortant d’extrême-droite, Jair Bolsonaro, à l’issue d’une campagne axée, entre autres, sur la transparence des finances publiques.
À plusieurs reprises - par exemple dans l’émission Jornal Nacional diffusée en août dernier, Lula a égrené la liste des lois et organes contre la corruption qui auraient été créés sous son mandat, entre 2003 et 2011. Parmi lesquels : « une loi contre le blanchiment d’argent » et un conseil de contrôle des activités financières, dit COAF, chargé de surveiller les « transactions atypiques ».
Deux affirmations un peu trompeuses. En effet, la loi brésilienne sur le blanchiment d’argent existait déjà lorsque Lula est arrivé au pouvoir, puisqu’elle date de 1998. « Elle a été ensuite renforcée sous Dilma Roussef, en 2012 », rappelle à Désintox Armelle Enders, professeure d’histoire à Paris 8, spécialiste du Brésil contemporain. Quant au COAF, il a lui aussi été créé en 1998, sous l’administration du président Cardoso.
Une petite approximation pour celui qui a passé plus d’un an derrière les barreaux pour corruption - avant que la Cour suprême n’annule cette condamnation, mettant en doute la moralité du juge, un proche de Bolsonaro.
Questionnés par le média brésilien Lupa sur cette tendance de Lula à tirer la couverture à lui, les conseillers presse de l’ancien président ont rétorqué qu'il faisait, dans ces interviews, la liste générale des initiatives qui avaient eu un rôle renforcé sous son gouvernement. Lula, comme il l'a répété durant la campagne, est ainsi à l’origine du « portail pour la transparence des finances publiques », mis en place en 2004.
D’une manière générale, Armelle Enders affirme que les grands procès, enquêtes et avancées majeures sur la corruption datent bien des gouvernements du parti des travailleurs, le parti de Lula.
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