Cet article date de plus d'onze ans.

Une arrestation après l'empoisonnement de trois chercheurs

Ils avaient été pris de vomissements et de maux de tête après avoir bu du café.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 25/04/2014 21:33 Mis à jour le 26/04/2014 13:58

Temps de lecture : 2min

L'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) où trois chercheurs ont été intoxiqués, le 31 mars 2014. (GARO / PHANIE / AFP) — L'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) où trois chercheurs ont été intoxiqués, le 31 mars 2014. (GARO / PHANIE / AFP)

Il est soupçonné d'avoir empoisonné trois chercheurs. Un homme de 24 ans a été arrêté mercredi à Versailles et mis en examen, vendredi 25 avril, rapporte Le Parisien.

Le jeune homme, ancien stagiaire de l'hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), premier centre de lutte contre le cancer en Europe, "a reconnu en partie les faits", selon une source judiciaire à l'AFP. Il a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire.

Que s'est-il passé ?

Trois chercheurs de l'unité de recherches sont pris le 31 mars de vomissements et de maux de tête. Ils viennent de boire un café préparé avec de l'eau chauffée dans une bouilloire de leur salle de pause. Après des examens à l'hôpital, les employés sortent dans la journée.

Le même jour, les employés de l'unité découvrent que la porte du réfrigérateur de leur salle de repos a été forcée. Plusieurs tubes de culture des laboratoires ont été déplacés derrière des meubles du pavillon.

Avec quel produit ont-ils été empoisonnés ?

La direction dépose plainte après la découverte dans la bouilloire utilisée par les chercheurs d'une substance toxique, l'azoture de sodium. Ce produit est utilisé dans les laboratoires pour conserver des échantillons biologiques. Selon Le Parisien, le composé chimique chauffé rapidement est explosif. Des examens prouvent par ailleurs que l'eau du robinet était propre à la consommation.

Le directeur général adjoint de l'institut Gustave-Roussy, Charles Guépratte avait raconté début avril que les trois chercheurs avaient manifesté des symptômes immédiatement après l'ingestion: "Ils ont à peine bu qu'ils ont senti une odeur anormale, ils ont recraché et ont été immédiatement pris d'étourdissements et d'une perte de connaissance". "La dose aurait pu conduire à des conséquences plus graves", avait-il dit.

Que dit le suspect ?

Le suspect était actuellement en stage au commissariat à l'énergie atomique de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Inconnu de la police jusque-là, il a été mis en examen pour "empoisonnement avec préméditation", "tentative de destruction par substance explosive" (il a placé "des bouteilles de gaz dans un congélateur") et "destruction de bien d'utilité publique", a souligné la source judiciaire.

Selon une source policière, le stagiaire a déclaré après son arrestation avoir agi "pour se venger de Gustave-Roussy", qui aurait "publié ses travaux sans le lui demander".