Tour de France 2002 : deux chutes, une musette dans la tête… Après la frénésie de la Planche, journée galère pour Thibaut Pinot

Une journée à oublier. Une fois arrivé au niveau du car à l’arrivée de la 8e étape, samedi 9 juillet, Thibaut Pinot a déposé sa monture en vitesse pour s’enfoncer derrière le rideau, dans l’obscurité du bus Groupama-FDJ. Il en est ressorti quelques minutes plus tard, casque toujours vissé sur la tête mais lové dans le gilet de son sponsor, la mine grise d’une journée presque noire.

Le Français, heureux de passer chez lui dans les Vosges la veille, a subi un lendemain maussade : deux chutes, un coup involontaire d’un ravitailleur de la formation Trek-Segafredo juste après s’être relevé, avant de devoir laisser les affamés de la gagne s’envoler dans les rues de Lausanne. "Ce sont des journées du Tour de France, il faut faire avec. J’espère qu’il y aura des jours meilleurs, en tout cas, ça ne peut pas vraiment être pire", a lâché le Franc-Comtois, dépité de voir la malchance le bousculer à nouveau.

2min

Pris dans la chute massive du début d’étape, le grimpeur avait goûté le bitume une première fois avant de se retrouver au sol à nouveau, à 48 km de l’arrivée. Rapidement reparti, il a vu la guigne le rattraper par le col : placé entre un coureur Trek-Segafredo et son ravitailleur sur le côté droit de la route, il percute la main de ce dernier, qui souhaitait glisser une musette à son coureur. "Ça tombe devant moi, je rentre dedans. Dans le feu de l’action je repars un peu vite et je prends une musette dans la figure. Voilà c’est comme ça, ça arrive", a-t-il expliqué à l’arrivée.

Plus de peur que de douleur, puisqu’il a rejoint l’arrivée sans sérieux dommage, mais tout de même à 2’18 du vainqueur Wout van Aert. Dimanche, le peloton débarque dans les Alpes suisses, avant de conclure l’étape dans leurs cousines françaises, à Châtel. "J’ai hâte d’arriver dans les Alpes, de retrouver de bonnes sensations où je prendrai un peu plus de plaisir sur le vélo", espère le Français.

1min

Les Alpes, c’est justement là qu’il avait entériné son retour en avril dernier, lors de la 5e étape du Tour des Alpes, en remportant sa première victoire depuis trois ans. La première semaine piégeuse du Tour est désormais derrière lui, Pinot va pouvoir dévorer les longs cols alpestres, là où il excelle plus que nulle part ailleurs.