Tour de France 2023 : des coureurs éreintés par une vitesse moyenne très élevée malgré un nombre record d'ascensions
Avec une moyenne de 41,93 km/h avant la dernière étape à Paris, le Tour de France 2023 est l'un des plus rapides de l'histoire, alors que les coureurs ont grimpé plus de cols que sur les dernières éditions.
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"Dans le groupe de tête, je priais pour ne serait-ce qu’une minute de répit." Julian Alaphilippe, souvent échappé et aussi régulièrement repris par un peloton lancé à toute allure, a été le témoin privilégié de la vitesse moyenne très élevée sur le Tour de France 2023. Une moyenne de 41,93 km/h avant la dernière étape à Paris, qui ne dépassera pas le record de 42,09 km/h datant de 2022, mais qui s’en rapproche fortement alors que les coureurs ont grimpé sept cols ou côtes (de 2e catégorie, 1re catégorie ou hors-catégorie) de plus sur la Grande Boucle 2023 que sur la précédente édition.
A l’arrivée, les visages sont marqués. Entre Moirans et Poligny, vendredi 21 juillet, les coureurs ont pulvérisé les prévisions des organisateurs, qui avaient misé sur une allure moyenne entre 43 et 47 km/h. Avec 49,13 km/h, le vainqueur Matej Mohoric a passé la ligne d’arrivée avec 10 minutes d’avance sur l’horaire prévu à la vitesse maximale, malgré une difficulté relative, avec deux côtes de quatrième et troisième catégories. " Ce Tour est fou. C'est un peloton très fort. Ils étaient tout le temps à bloc, même dans la voiture, ça passe comme une étape de 60 kilomètres. Ce n'est pas facile d'être un coureur cycliste de nos jours", soulignait Tom Steels, directeur sportif de l’équipe Soudal Quick-Step au soir de la 20e étape, devenue la 3e étape la plus rapide de l’histoire de la Grande Boucle.
Les anciens "ont rarement connu des Tours où ils ont été aussi fatigués"
"C’est pourtant la troisième semaine", a réagi Ion Izagirre (Cofidis), alors que son coéquipier Guillaume Martin tentait de trouver une explication. "C’était la dernière opportunité pour beaucoup de monde de jouer la victoire. Il y a toujours une équipe pour relancer la course ou un coureur du général piégé. Donc il y a toujours des raisons pour que ça roule vite. Après, il y avait aussi un vent favorable qui pouvait expliquer cette vitesse, et un matériel de plus en plus rapide", a-t-il rappelé. Leur jeune coéquipier Axel Zingle, qui participe à sa première Grande Boucle, ne peut pas encore se prêter au jeu des comparaisons, mais en discute avec les plus anciens. "Ils disent qu’ils ont rarement connu des Tours où ils ont été aussi fatigués", confie-t-il.
Le peloton a avalé les 30 cols ou côtes de 2e catégorie, 1ère catégorie ou hors-catégorie au programme, un record, sans réellement lever le pied. Les multiples tentatives avant que la bonne échappée ne se forme réellement ont notament aidé à faire grimper la vitesse moyenne. Même dans le col de la Loze, la plus haute ascension de ce Tour de France, les équipes de leaders au classement général ont imprimé un rythme très élevé auquel tout le peloton n’a pas résisté. Simon Geschke, qui disputait pourtant sa onzième Grande Boucle, a déclaré avoir vécu sa journée la plus difficile sur un vélo, avant d’abandonner, épuisé, le lendemain. Thibaut Pinot, lui aussi expérimenté, a assuré que cette étape n’était "pas loin du Top 5 des étapes les plus dures de (sa) carrière".
David Gaudu (Groupama-FDJ), qui visait le podium final et devra se contenter d’une neuvième place au classement général. "Il a évolué sur ses max, il a battu plusieurs records sur plusieurs configurations depuis Bilbao. Il faudrait qu’il soit au moins à 105-110% pour rivaliser avec un Carlos Rodriguez [qui finit 5e]", expliquait son entraîneur David Han, après l’analyse de ses données, dans l’Equipe, après deux semaines d’épreuve. De quoi s’interroger sur la vitesse moyenne qu’aurait pu atteindre ce Tour de France avec quelques ascensions en moins.
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