Le triomphe de Pauline Ferrand-Prévôt, l’audace de Maeva Squiban, un public de plus en plus nombreux … Ce qu’on a aimé et moins aimé du Tour de France femmes 2025
Cette édition est sans contestation la plus belle et la plus marquante depuis la renaissance de l'épreuve en 2022.
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La quatrième édition du Tour de France femmes a tiré le rideau, dimanche 3 août, avec le sacre historique de Pauline Ferrand-Prévôt. Pour la première fois, le peloton féminin a eu droit à neuf jours de course dont quatre étapes de montagne. Le suspense aura tenu jusqu'à l'avant-dernière étape. De son côté, le tracé qui a traversé la France de la Bretagne à la Haute-Savoie a été une très grande réussite populaire, un an après une édition dans l'ombre des JO de Paris.
On a aimé...
La masterclass de Pauline Ferrand-Prévôt
Elle disait vouloir remporter le Tour "sous trois ans". La première tentative aura été la bonne. Pauline Ferrand-Prévôt a roulé à la perfection pendant neuf jours. On retiendra surtout la claque infligée à toutes les meilleures grimpeuses du peloton dans le col de la Madeleine, alors qu’elle avait fait son retour sur la route en janvier, plus de six ans après sa dernière saison dans la discipline.
"Elle est sur une autre planète. C'est la plus grande championne de notre sport", a concédé Stephen Delcourt, manager de l'équipe FDJ-Suez, deuxième au classement général final avec Demi Vollering, annoncée comme la grande favorite au départ. Et sur le bord des routes, les pancartes à la gloire de "PFP" se sont multipliées au fil des jours. "Pauline Ballon d'or", "3 ans pour réussir ?", a-t-on pu lire dimanche avant le col du Corbier. Nul doute que s'imposer avec le maillot jaune à Châtel risque de faire grandir un peu plus sa base de fans.
La révélation Maeva Squiban
Sur les trois premières éditions du Tour de France femmes, une seule victoire Française avait été fêtée. Cette fois, le public a eu droit à une quadruple ration, sur quatre jours d’affilée. Alors qu’elle n'était pas la plus attendue, Maeva Squiban a remporté les deux premières étapes de montagne, à Ambert et Chambéry, à chaque fois en s’envolant dans la dernière rampe sans être revue dans la descente.
La coureuse de l'équipe UAE-ADQ, qui roule sur les mêmes vélos que la formation masculine emmenée par Tadej Pogacar, a bien failli ne pas participer à ce Tour. Renversée par une voiture en mai, elle est arrivée au départ dans sa Bretagne natale avec une préparation tronquée. Sans l’abandon précoce de sa leader Elisa Longo Borghini, elle n’aurait peut-être jamais eu sa chance dans l’échappée. Elle termine la course avec deux victoires et le titre de supercombative.
L’engouement au bord des routes
Cette édition 100% française a battu les records d’affluence. Chaque départ a attiré une foule presque comparable à celle du Tour masculin. Le Grand Départ en Bretagne a été une franche réussite. Trois heures avant l'arrivée de la première étape, Plumelec affichait complet. "Tous les records sont battus sur cette quatrième édition, a apprécié Marion Rousse, la directrice de la course lors du dernier jour. J'ai l'impression qu'on a été adopté par le grand public. Et bien évidemment que la victoire de Pauline et tout ce que les Françaises, mais aussi leurs concurrentes, ont fait depuis le début, nous aident à faire la meilleure promotion pour le cyclisme féminin".
La belle histoire Kim Le Court
Avant que les Françaises accaparent toute la lumière, une Francophone s'est fait un nom sur le Tour de France femmes. Kim Le Court, de son nom complet Kimberley Pienaar-Le Court, a porté le maillot jaune pendant quatre jours. Une première fois après la deuxième étape, puis de la sixième à la huitième étapes. La Mauritienne de 29 ans a fait parler son punch devant les autres favorites du classement général, s'imposant notamment à Guéret.
Cette dernière n'est arrivée dans le peloton qu'au début de l'année 2024, après avoir prospecté auprès de toutes les équipes pour obtenir un contrat, sans obtenir de réponses. Sa signature chez AG Insurance-Soudal s'est jouée dans les dernières semaines de 2023. A peine deux ans plus tard, elle fait désormais partie des stars du peloton, elle qui a grandi sur une île où le vélo est tout sauf un sport de premier plan.
On a moins aimé...
La cascade de forfaits chez les leaders
Dès le premier jour, le Tour a perdu l'une de ses prétendantes les plus solides en la personne de Marlen Reusser. La Suissesse de l'équipe Movistar, vainqueure du Tour de Suisse et toute fraîche deuxième du Giro, est arrivée malade et a abandonné rapidement, avec une chute au passage. Puis, c'était au tour d'Elisa Longo Borghini, qui venait de conquérir le Giro, de ne pas se présenter au départ de la troisième étape, également malade.
Si le niveau s'est clairement densifié parmi les meilleures coureuses du peloton, ces deux absences ont laissé un vide, qui s'est creusé avec les abandons d'autres figures comme la championne olympique Kristen Faulkner ainsi que les sprinteuses Elisa Balsamo et Charlotte Kool.
L'absence de public au sommet de la Madeleine
Le jour de l'étape-reine, seuls quelques privilégiés ont pu assister au triomphe de Pauline Ferrand-Prévôt. En dehors des invités VIP et de quelques cyclistes courageux, il n'y avait pas foule au sommet de la Madeleine. Le seul moment de cette édition où ce reproche a pu être formulé tombe à ce moment de légende. Dommage.
Mais, il y avait une bonne raison ce jour-là. Près de 5 500 cyclistes amateurs ont pu participer à la première cyclotouriste du Tour de France femmes et se frotter au parcours de la huitième étape. Pour éviter des embouteillages monstrueux, l'organisation a restreint l'accès des véhicules aux cinq derniers kilomètres d'ascension.
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