Vendée Globe : "Ça caille fort", un froid qui "s’infiltre"... Quand les skippeurs affrontent le "froid glacial" des mers du Sud
Alors que la quasi-totalité de la flotte navigue à présent dans les mers du Sud, les skippeurs doivent affronter le vent et les températures glaciales bien connus dans cette zone extrême.
Il a fallu remettre quelques couches d'épaisseur ces derniers jours. Dans les mers du sud, entre le cap de Bonne-Espérance et le Cap Leeuwin, les skippeurs doivent faire face à des dépressions en cascade, à des vents très denses, à des vagues de plusieurs mètres de haut et à un froid glacial. Un froid d'autant plus intense pour ceux ayant choisi l'option flirtant avec la Zone d’exclusion antarctique (ZEA), comme le leader Charlie Dalin (Macif) et Sébastien Simon (groupe Dubreuil, 2e), là où les icebergs remontent vers le nord dans une eau proche de zéro.
"L'air mord la peau"
"Ça caille fort ", a confirmé Sébastien Simon aux organisateurs, samedi 7 décembre. "À bord de son bateau, chaque surface, du pont glissant aux hublots embués, suinte cette froideur maritime", décrit d'ailleurs le site du Vendée Globe. "Ce froid-là ne se contente pas de toucher la peau : il s’infiltre, s’imprime et semble vouloir devenir une partie de vous", a expliqué Antoine Cornic (Human Immobilier, en 31e position), surtout gêné par la moiteur depuis son entrée dans les mers du Sud. Une humidité permanente qui ajoute une difficulté supplémentaire aux navigateurs.
"A l’intérieur du bateau, ça ruissèle d’humidité. Les vêtements et le duvet collent. C’est le plus dur, je crois."
Antoine Cornic, skippeur d'Human Immobilieraux organisateurs du Vendée Globe
Alors, pour affronter le froid des mers du Sud à chacun sa méthode. Clarisse Crémer (L'Occitane en Provence, 13e) opte pour les vêtements chauds et le thermos, quand Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef, 10e) a, elle, sorti la bouillotte. Antoine Cornic songe déjà à ouvrir en avance ses cadeaux de Noël : "Ma femme a lâché le morceau : elle m’a dit que dans mes cadeaux, il y avait des chaufferettes. Je ne suis pas sûr d’attendre jusqu’au 25", a-t-il raconté. D'autres se sont équipés d'un chauffage, un ajout qui reste un luxe sur un Imoca. S'il permet de sécher les vêtements et de réchauffer la cellule de vie du bateau, il est toutefois énergivore. "On ne peut, de ce fait, s’en servir que de manière sporadique, mais quel bonheur", a appuyé Manuel Cousin (Coup de pouce, actuel 34e), qui devrait franchir le cap de Bonne Espérance la nuit prochaine.
"Pour le moment, je n’ai pas encore ressenti le besoin de m’en servir mais je me souviens qu’il y a quatre ans, j’appréciais, lorsque je faisais une manœuvre sur le pont, de le mettre en route juste avant de sortir pour ainsi pouvoir profiter d’un peu de chaleur au retour, puis me réchauffer les pieds et les mains. Idem au moment du petit déj’, le temps de 15-20 minutes", se souvient le skippeur, qui apprécie aussi les petites chaufferettes thermiques à glisser dans les gants et les bottes.
Une astuce reprise aussi par Sam Goodchild (Vulnérable). "J'ai justement trouvé un kit rechargeable dans l’une des petites cases de mon calendrier de l’avent", s'est réjoui le marin, qui pointe en 6e position et à 1039.92 nœuds du leader imperturbable Charlie Dalin (Macif). Un seul skippeur profite encore du soleil et de la chaleur : le Hongrois Szabolcs Weöres (New Europe), qui n'a pas encore franchi le cap de Bonne-Espérance.
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