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Tour du monde à l'envers : le trimaran "Use it again" a passé le Cap Horn

Le skipper Romain Pilliard veut battre le record du tour du monde à la voile à l'envers qui est actuellement de 122 jours.

Catherine Pottier

Radio France

Publié le 03/02/2022 18:19

Temps de lecture : 1min

Le skipper Romain Pilliard navigue sur son multicoque Ultim "Use it again" au large de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), le 25 mai 2021. (LOIC VENANCE / AFP) — Le skipper Romain Pilliard navigue sur son multicoque Ultim "Use it again" au large de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), le 25 mai 2021. (LOIC VENANCE / AFP)

Le trimaran "Use it again", engagé depuis le 4 janvier dernier dans un tour du monde à l'envers, a passé le Cap Horn jeudi 3 février, à 12h55, 30 jours après son départ de Bretagne. "C'est un moment mythique", se réjouit le navigateur Romain Pilliard sur franceinfo, partenaire de l'aventure.

Malgré des "conditions difficiles depuis pas mal de temps", le skipper français se dit "hyper ému", dans un message vocal envoyé à franceinfo depuis son trimaran : "C'est exceptionnel, c'est mon premier Cap Horn ! Je pense que c'est le rêve de beaucoup de marins dans le monde."

Un record à battre de 122 jours

Avec le navigateur espagnol Alex Pella, Romain Pilliard veut battre le record du tour du monde à la voile à l'envers, c'est-à-dire d'Est en Ouest, contre les vents et courants dominants. Ce tour du monde n'a été réussi que cinq fois depuis 1895, uniquement par des monocoques. Le record à battre est de 122 jours, soit près de quatre mois de navigation.

"Cap-hornier dans ce sens, d'Est en Ouest, ça a une autre saveur", déclare Romain Pilliard. C'est un bonheur assez indescriptible autour de cette île du Horn, qui est la plus au Sud au monde. Après ça, c'est le continent blanc de l'Antarctique. La route continue !"

Le trimaran "Use it again" est un bateau qui a déjà été utilisé, notamment par la navigatrice Ellen MacArthur pour un précédent tour du monde et réhabilité depuis. Au-delà d'utiliser du matériel qui a déjà servi pour limiter l'impact de ce tour du monde, cette aventure est l'occasion pour Romain Pilliard de mesurer les niveaux de pollution sonore dans les océans. Ces données seront partagées une fois de retour sur la terre ferme, espéré au printemps 2022.