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Vidéo "La honte doit changer de camp" : violé jusqu'à ses 16 ans, Sébastien Boueilh raconte son histoire

Publié le 17/03/2020 15:15

Temps de lecture : 1min - vidéo : 6min

Brut.

France Télévisions

Jusqu'à ses 16 ans, Sébastien Boueilh a été violé par le mari de sa cousine. Aujourd'hui avec son association, il intervient auprès de jeunes pour libérer la parole. Dans le livre "Le colosse aux pieds d'argile", il raconte son histoire.

"Je suis la preuve qu'on peut s'en sortir, mais pour ça, il faut parler (…) La honte doit changer de camp : on n'est pas coupables, on est victimes."

Jusqu'à ses 16 ans, Sébastien Boueilh a été violé par le mari de sa cousine, un homme surnommé "Cricket". "Comme toute victime, j'étais dans un sentiment de honte, de culpabilité", confie-t-il. L'ancien rugbyman explique ne pas avoir "parlé la première fois" : "J'étais pris dans l'engrenage et il a su en profiter." Sébastien garde le silence pendant 18 ans. Mais le déclic va avoir lieu : il décide finalement d'en parler le jour où il découvre l'existence d'une autre victime. Il s'agit de Mathieu, son meilleur ami d'enfance. "Sur le coup, j'ai rien dit, mais j'ai les épaules qui sont tombées, je me suis liquéfié dans le canapé, et je me suis dit : 'Je vais quand même pouvoir parler, je ne suis pas seul.'", se souvient Sébastien.

Cette sentence qui est tombée, elle a été révélatrice.

Sébastien Boueilh
à Brut.

Un mois et demi après ces révélations, il porte plainte et "Cricket" reconnaît les faits. Après 4 ans de procédure judiciaire, il est finalement condamné à 10 ans de prison. Une condamnation "libératrice" pour l'ancien sportif. Depuis 2013, avec son association, il intervient auprès de jeunes pour libérer la parole, notamment dans le milieu sportif mais aussi de plus en plus dans l'éducatif.

Aujourd'hui, Sébastien Boueilh veut passer un message : "Il faut parler à un professionnel, il faut parler à un colosse, il faut parler à un psychologue, il faut parler à sa personne de confiance. Si on ne peut pas parler, il faut écrire : ce qui est écrit n'est plus dans l'esprit."