Pour limiter le surtourisme dans l'Everest, le Népal ouvre gratuitement d'autres sommets moins connus aux alpinistes
Pour limiter l'afflux de touristes qui souhaitent gravir l'Everest, le gouvernement népalais a décidé d'ouvrir gratuitement une centaine de sommets dans des zones plus reculées de l'Himalaya.
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Comment désengorger l'Everest ? Depuis quelques années, le plus haut sommet du monde est victime de sa popularité. Des montagnes de déchets s'accumulent à cause du surtourisme. Le gouvernement népalais a donc pris des mesures : 97 sommets, allant de 5 870 mètres à 7 132 mètres d'altitude et situés dans des zones reculées de l'Himalaya, sont accessibles gratuitement pour les deux prochaines années. Avec cette mesure, le Népal veut attirer les alpinistes dans des provinces moins touristiques.
Mais ce n'est pas gagné. Le Toit du monde reste le Graal pour des centaines d'alpinistes qui tentent de le décrocher chaque année. "La majorité de la population qui fait l'Everest, c'est uniquement pour avoir ce sommet à leur palmarès, analyse Marc Batard, lui-même vétéran de l'Everest. Ils sont prêts à payer des sommes exceptionnelles et ça ne changera pas. Ces gens-là n'iront pas sur des sommets plus petits et moins connus."
Faire découvrir d'autres sommets aux touristes
Ces sommets sont certes moins connus mais une centaine sont désormais accessibles gratuitement. De quoi convaincre ceux qui hésitent à dépenser des centaines de dollars pour un petit sommet, sans parler des 15 000 dollars pour gravir l'Everest en haute saison. "Ça va permettre à des alpinistes de tous niveaux d'accéder à des sommets intéressants techniquement", se félicite Marc Batard.
Ils sont situés dans des provinces reculées du nord-ouest de l'Himalaya, une région pauvre que le gouvernement népalais veut faire connaître aux touristes. "Il y a de nombreux sites magnifiques et encore inexplorés, avance Himal Gutam, du département du tourisme népalais. Si les touristes viennent dans ces provinces en retard économiquement, cela permettra d'améliorer le niveau de vie de la population locale en créant des emplois."
L'alpiniste Mathieu Maynadier voit cette démarche d'un très bon oeil : "Tout ce tourisme est concentré dans deux vallées : celle de l'Everest et celle de l'Annapurna, donc il y a des gens qui gagnent énormément d'argent dans ces vallées et le reste du pays n'en gagne que très peu."
Il redoute néanmoins l'arrivée de pollution, comme sur l'Everest. "Il faudrait que ce soit bien organisé, notamment pour la gestion des déchets. Mais il faut arrêter de stigmatiser les Népalais et bien se dire que ce qui se passe sur l'Everest un mois par an c'est ce qui se passe dans les Alpes tous les jours." Aujourd'hui, les alpinistes se concentrent sur 25 des 491 sommets accessibles au Népal.
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