Santé mentale dans le sport : remboursements, meilleure formation des encadrants... Un "plan d'actions" pour mieux accompagner les athlètes dévoilé
Les instances sportives dévoilent vendredi un plan d'actions pour que le sujet de la santé mentale ne soit plus "un tabou" et que les athlètes soient davantage accompagnés.
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Rembourser des séances de psy, mieux former les entraîneurs ou accompagner les athlètes en fin de carrière : un "plan d'actions" dédié à la santé mentale dans le sport sera lancé, vendredi 10 octobre, par plusieurs grandes instances. Ce sujet "non seulement ne doit plus être tabou", mais "doit être reconnu et assumé comme tel dans l'accompagnement des athlètes", estiment, cités par l'AFP, les Comités olympique (CNOSF) et paralympique (CPSF), l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) et l'Agence nationale du sport (ANS), bras armé de la politique sportive notamment concernant le haut niveau.
Ce "plan d'actions conjoint pluriannuel", que l'AFP a pu consulter, sera officiellement dévoilé vendredi, lors de la journée mondiale de la santé mentale. La France a également décrété la santé mentale "grande cause nationale" pour 2025. Pour Amélie Oudéa-Castéra, présidente du CNOSF, "il ne faut pas, dans la haute performance, penser gagner à n'importe quel prix", résume-t-elle à l'AFP.
41 athlètes déjà accompagnés
La première mesure du plan vise à "soutenir financièrement l'accès aux consultations pour les sportifs qui en ont besoin". "Aujourd'hui, on a déjà 41 athlètes qui bénéficient d'aides déployées par l'ANS, et on veut pouvoir monter en puissance en mobilisant des moyens complémentaires" - puisés par exemple dans l'excédent généré par les Jeux olympiques de Paris en 2024, qui avait totalisé 76 millions d'euros - l'idée étant de rembourser "à peu près cinq séances de psy par an, avec un plafond de 70 euros" par séance, détaille Amélie Oudéa-Castéra.
L'objectif est également d'"améliorer le référencement des praticiens" sur le portail dédié aux athlètes, "en fonction de leurs besoins mais aussi du territoire dans lequel ils vivent ou s'entraînent". Du côté des entraîneurs et des encadrants, le plan propose "des formations régulières, intégrant vraiment pleinement la dimension mentale dans l'entraînement de manière à améliorer la qualité relationnelle et la prévention des troubles psychologiques", précise la présidente du CNOSF.
La santé mentale est "encore mal connue"
Lors des Jeux olympiques, le plan prévoit aussi d'"ancrer le rôle des 'welfare officiers'", des psychologues diplômés qui "seront désormais systématiquement aux côtés des athlètes de la délégation et pourront être sollicités pendant toute la durée des Jeux". Quant à la fin de carrière qui peut être "particulièrement éprouvante d'un point de vue psychologique", la dimension mentale sera intégrée à un dispositif actuellement en test à l'Insep, avec "des bilans complets, une évaluation du bien-être mental et psychologique et une proposition de suivi psychologique".
Selon une étude Harris Interactive, publiée en septembre par la Fondation FondaMental, un jeune sportif français de haut niveau sur cinq indiquait ressentir un mal-être. Cette consultation - réalisée en ligne auprès de 1 885 athlètes âgés de 16 à 25 ans - faisait ainsi état de "risques de dépression modérée à sévère chez 17% des jeunes sportifs de haut niveau, de troubles anxieux généralisés (24%) et de troubles du sommeil (44%)". La santé mentale est "encore mal connue par le champ sportif et souvent appréhendée par le prisme de la préparation mentale", relève Marie-Amélie Le Fur, présidente du CPSF.
"Seulement 20% des jeunes sportifs interrogés disaient avoir vu un psychologue pendant la dernière année, un pourcentage qui montait à 35% chez ceux qui présentaient des symptômes anxio-dépressifs", souligne auprès de l'AFP le psychiatre Ariel Frajerman, membre de FondaMental, qui met cependant en avant un "point positif" : "la libération de la parole" des sportifs eux-mêmes sur la santé mentale.
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