Six nations 2024 : fraîchement nommé capitaine après une longue pause, Grégory Alldritt est attendu au tournant
Défait pour son premier match en tant que capitaine des Bleus dans le Tournoi des six nations, Grégory Alldritt n’a pas encore eu l’occasion de se montrer et de briller dans son nouveau rôle.
C’est lui qui a dû se présenter aux côtés de son sélectionneur face aux médias, visage fermé, pour répondre aux premières questions après la lourde défaite tricolore (38-17) contre l'Irlande. En Ecosse, samedi 10 février (à 15h15 sur France 2 et france.tv), pour la deuxième journée du Tournoi des six nations, Grégory Alldritt espère connaître un dénouement plus heureux que pour sa première sortie en tant que capitaine des Bleus dans le Tournoi.
Dans ce début d’année synonyme de nouveau départ et de nouveau cycle, le Rochelais doit en effet digérer un statut inédit et les responsabilités qui vont avec. En l’absence (prévue) d’Antoine Dupont, c’est lui qui a été choisi par Fabien Galthié et le staff pour endosser ce rôle plutôt que Charles Ollivon, premier capitaine de l’ère Galthié. Un arbitrage dont Alldritt s’est d’ailleurs beaucoup soucié, selon le sélectionneur.
Un capitaine avec une "nouvelle personnalité"
Le choix a en tout cas été mûrement réfléchi. "On avait la possibilité de changer dans la continuité : ou on revenait à Charles, qui a été et qui est un grand capitaine de l'équipe de France, ou bien [on choisissait] une évolution. Et on a choisi Greg Alldritt, avec une nouvelle personnalité et beaucoup d'expérience", a commenté Fabien Galthié à l’annonce de sa première composition de l'année, le 31 janvier. Avant de récupérer le capitanat, le numéro 8 comptait déjà parmi le groupe de six leaders mis en place par le staff et qui comprend notamment Ollivon, Gaël Fickou et Julien Marchand.
Plusieurs arguments ont pesé en faveur du Rochelais, notamment son expérience comme capitaine en club, avec deux titres en Coupe d’Europe et deux finales de Top 14 au compteur. Mais aussi son histoire personnelle, avec sa double nationalité franco-britannique et sa maîtrise de la langue anglaise, un atout de taille pour échanger avec les arbitres. "Greg a des racines écossaises. Il comprend les mentalités anglo-saxonnes et maîtrise la langue. Je souhaite qu’il n’y ait qu’un seul joueur qui parle à l’arbitre", expliquait Fabien Galthié au bi-hebdomadaire Midi olympique en janvier.
Face à l’Irlande, Alldritt n’a pas eu l’occasion de prendre pleinement la mesure de son capitanat. Promu "deuxième ligne par carence" avec "une responsabilité supplémentaire en mêlée" après l’exclusion de Paul Willemse (32e), comme l’a décrypté l'entraîneur de la conquête William Servat face aux médias lundi, il n’a pas pu aider à mettre les Bleus sur les bons rails. Dans un match compliqué sur le plan de l’état d’esprit, il n’a pas non plus réussi à insuffler un vent de révolte auprès de ses coéquipiers.
Un gros mois de compétition depuis sa reprise
Le troisième ligne de 26 ans est aussi attendu dans le jeu. Décalé sur le terrain face à l'Irlande pour compenser le déséquilibre, il n'a pas autant pesé qu'à son habitude. "On a vu Alldritt jouer 4 lorsque Willemse est sorti. C’est un garçon qui va lâcher plus d’énergie que s’il jouait 8", analyse l'ancien deuxième ligne international Jérôme Thion, consultant rugby sur Canal+. Cela ne l'a pas empêché de finir meilleur plaqueur tricolore (16), mais sans vraiment montrer toute la palette de son jeu, dans un collectif dominé par les Irlandais.
Son état de forme est particulièrement scruté après sa longue pause annoncée dans la foulée de l'élimination cruelle en quarts de finale du Mondial. "C’était important que ce soit moi qui m’impose une plage de récupération de la durée que je veux, plutôt que d’être contraint par la blessure au repos forcé pendant six mois ou plus. Au final, je pense déjà que c’était une bonne décision", expliquait-il fin novembre à l'occasion de la Nuit du Rugby, comme le rapportait Sud Ouest.
Alldritt a finalement coupé deux mois et demi, après avoir un peu anticipé son retour et rechaussé les crampons fin décembre plutôt que début janvier, alors que le Stade rochelais était en difficulté en championnat et en Coupe des champions. Depuis, il a enchaîné quatre matchs en club, dont trois comme titulaire, avec des performances sobres et efficaces, avant de rejoindre les Bleus.
Après un premier match décevant, Grégory Alldritt attend ce premier déplacement de l'année pour se relancer, comme ses troupes. D’autant que le rendez-vous en Ecosse, le pays de son père, est particulier pour lui. "J'aurai de la famille en tribunes, ça rajoute toujours une saveur différente", assurait-il d'ailleurs après le match contre l'Irlande. A lui de profiter de ce contexte spécial pour mener ses Bleus à la victoire sur la mythique pelouse de Murrayfield.
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