Six nations 2023 : une mêlée conquérante, Ramos impérial mais des passages à vide... Ce que l'on a aimé et moins aimé lors du succès des Bleus face aux Gallois
La France a surclassé le XV du Poireau, samedi au Stade de France, au terme d'une nouvelle démonstration de rugby total (41-28).
Le contrat a été bien rempli, la musette des Gallois aussi. Dans l'obligation de l'emporter avec le bonus offensif pour pouvoir espérer conserver son titre, la France n'a pas fait dans la demi-mesure, samedi 18 mars, face à des Dragons qui n'auront craché des flammes que lors de quelques fulgurances. Après le feu d'artifice tiré la semaine passée à Twickenham, les Bleus nous ont réservé un bouquet final pour ce dernier match de l'édition 2023. En attendant l'apothéose surprise avec une victoire de l'Angleterre en Irlande ?
On a aimé
Le déclic éclair
Parfois, un seul geste peut remettre quinze hommes à l'endroit. Brinqueballés par les Gallois en début de rencontre, privés de ballon, spécialisés en "air placages", les Bleus n'en menaient pas large. Quand ils se sont souvenus que le salut était au large, justement. Romain Ntamack s'est alors élancé en premier de cordée pour montrer la voie. Une voie escarpée sur laquelle le demi d'ouverture a joué au funambule en multipliant les feintes pour servir Dupont dont la passe sautée trouvait Penaud pour l'essai (10e). En un battement d'aile, les artistes "chefs de gare" venaient de remettre le train bleu sur les bons rails.
La mêlée centrifugeuse
On savait le pack bleu supérieur à son homologue. Mais on ne pensait pas qu'il l'était à ce point. Chaque mêlée ou presque a ainsi tourné à la torture pour les avants gallois, contraints à reculer, à plier, à brouter l'herbe dionysienne. Cette démonstration de force (100% d'introductions remportées contre 83% aux Gallois) confirme, s'il en était encore vraiment besoin, les énormes progrès accomplis par le XV de France "made in" Galthié. Et assure une stabilité et une sécurité rassurantes pour les Bleus qui savent que, même malmenés dans le jeu, ils peuvent toujours s'appuyer sur leurs fondamentaux.
Ramos sur les talons de Wilko
On joue depuis neuf minutes depuis la reprise et c'est une petite page de l'histoire des Bleus dans le Tournoi qui se tourne. Gérald Merceron, jusque-là détenteur du plus grand nombre de points pour un joueur français sur une édition (80 en 2002) a disparu des tablettes. Thomas Ramos, impavide, vient de passer une nouvelle transformation et devient, à ce moment précis, le nouveau recordman tricolore (82). Auteur d'un 100% jusqu'au bout, l'arrière du Stade Toulousain termine finalement le Tournoi avec 84 points au compteur, à seulement cinq unités de la légende Jonny Wilkinson. Surtout, il se sera révélé, durant toute la compétition, comme le botteur tant espéré. Après des années d'atermoiements, les Bleus tiennent-ils définitivement la perle rare ?
On n'a pas aimé
Des pick and go qui piquent l'égo
Le XV du Poireau a choisi le match contre la France pour proposer la meilleure version de lui-même. Une version pas forcément fidèle à sa légende, forgée dans les flammes d'envolées épiques de ses arrières, mais une version terriblement efficace. En tout cas pendant 20 minutes. Les joueurs de Gatland ont littéralement confisqué le ballon en début de rencontre et quand ils l'ont fait réapparaître, c'était derrière la ligne d'essai française (8e). Les Bleus, bousculés par la multiplication de pick and go, ont clairement souffert lors de ces séquences. En espérant que cela ne donne pas d'idées à des prochains adversaires...
Le trou d'air en seconde période
Peut-être gavée par ses quatre essais, l'équipe de France a connu quelques moments d'égarement coupables à partir de l'heure de jeu. Cette digestion était compréhensible après un tel festin mais elle était peut-être évitable. Matérialisée par trois essais gallois, cette baisse de régime était aussi le fait du XV du Poireau qui, même aux fraises, refuse toujours de s'incliner. Mais, avec un peu plus de maîtrise, il y avait sûrement moyen de le cuire à l'étouffée. Et d'assurer un goal average encore plus conséquent en cas d'égalité de points parfaite avec l'Irlande...
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