Coupe du monde de rugby : attendu comme le messie, Antoine Dupont n'est pas allé au bout du miracle
Le demi de mêlée tricolore a retrouvé le capitanat et sa place en charnière, mais il n'a pas pu changer le scénario étouffant, et cruel, de l'élimination des Bleus en quarts de finale de leur Coupe du monde, dimanche.
/2023/06/21/6492bae49ac64_maylicerond.png)
/2024/03/22/logosport1-65fdc209c3726464026706.png)
/2023/10/16/000-33ye4re-652c61ae3639a596167448.jpg)
Genou à terre sur la pelouse, son casque noir, nouveau compagnon, posé à ses côtés, le visage entre les mains, il a encaissé le coup, comme tous ses coéquipiers, avant de se relever pour le tour d'honneur. Jusqu'à sa sortie du terrain, à petit pas dans le tunnel, les mains sur la tête, Antoine Dupont a semblé ressasser les deux dernières heures, la chute progressive des siens, et l'élimination au goût amer contre l'Afrique du Sud (29-28), dimanche 15 octobre, sur la pelouse du Stade de France.
Après une course contre-la-montre et contre les probabilités ces 24 derniers jours pour tenir sa place sur la pelouse et disputer le quart de finale au sommet des Bleus contre les Springboks, Antoine Dupont a vécu un brutal retour à la réalité. Excellent en première période avant de progressivement plonger - à l'image de l'équipe - au retour des vestiaires, il n'a pas pu empêcher l'élimination du XV de France de sa Coupe du monde.
Une première période de haut vol
Le capitaine des Bleus avait pourtant mis toutes les chances de son côté pour redevenir le facteur X de son équipe. Il s'était préparé comme un lion pour effacer au maximum les stigmates de sa fracture maxillo-zygomatique, revenir "à 100%" physiquement, et il l'a montré. "C'est un joueur exceptionnel, a rendu hommage Raphaël Ibanez au micro d'ITV. Nous savions qu'il pourrait jouer à ce niveau, c'est un vrai leader." Dans le rythme dès le début de la rencontre, il a rappelé pourquoi il comptait parmi les meilleurs joueurs du monde ces dernières années.
Il n'a pas tardé à se montrer décisif, impliqué dans le premier essai de Cyril Baille, passeur pour Damian Penaud qui a lui-même servi le pilier du Stade toulousain, dans une parfaite inversion des rôles (3e). Au bout d'une demi-heure de jeu, il avait déjà envoyé six coups de pied dans le jeu, par-dessus le rideau défensif ou rasants en profondeur.
Malgré le souvenir encore frais de sa fracture, il ne s'est pas caché et n'a pas hésité à aller au contact, à l'image de son duel disputé avec Siya Kolisi après un ruck pour s'assurer du contrôle du ballon (22e). Il est d'ailleurs le meilleur passeur après contact sur la pelouse ce soir (3). Quelques temps de jeu plus tard, il a rapidement joué une pénalité et trouvé Jonathan Danty, lui-même passeur pour Peato Mauvaka et le deuxième essai tricolore.
Témoin de la chute de la maison bleue
Mais le retour de son capitaine n'a pas suffi pour permettre à l'équipe de France de déplacer des montagnes. Si Antoine Dupont a beaucoup apporté, tant sur le terrain qu'en leadership et en "sérénité", selon les mots de Peato Mauvaka dans la semaine, il n'est pas parvenu à apporter l'étincelle supplémentaire pour forcer le destin en seconde période. Même s'il n'en est pas passé loin, avec ce nouveau coup de pied bien senti après être parti le long de la ligne de touche, une action géniale qui aurait pu permettre à la maison bleue de prendre le large (46e minute).
/2023/10/15/000-33ya4ne-652c5760825c3603867870.jpg)
Comme tout le groupe, il a baissé d'un cran physiquement et dans l'intensité au fur et à mesure que les Springboks ont durci le jeu. Il a un peu perdu de sa lucidité, et a plus souvent été pénalisé. De retour au rôle préposé pour échanger avec l'arbitre, il n'a pas toujours semblé comprendre les décisions de Ben O'Keeffe. "Je n’ai pas envie de faire l’aigri qui râle mais je ne suis pas sûr que l’arbitrage ait été au niveau de l’enjeu aujourd'hui", a-t-il regretté, abattu, en conférence de presse. Une dernière note amère à cette soirée de retrouvailles manquées.
À regarder
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter