Polémique autour d'Özil et Gündogan après des photos avec le président turc Erdogan
La polémique enfle en Allemagne depuis quelques jours après que Mesut Özil et Ilkay Gündogan, internationaux allemands d'origine turque, aient posé avec Recep Tayyip Erdogan. Leurs comportements envers le président turc, critiqué pour sa politique autoritaire, ont provoqué de nombreuses réactions négatives. En Turquie, la fédération de football s'est elle indignée des critiques faites au deux joueurs.
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Deux fédérations qui s'écharpent autour de quelques photos. Depuis trois jours, les instances de deux pays se fustigent l'une l'autre sur les remarques faites à Mesut Özil et Ilkay Gündogan. Les deux joueurs allemands d'origine turque ont pris la pose avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ils ont également offert un maillot de leurs équipes respectives (Arsenal et Manchester City) à Recep Tayyip Erdogan. Les photos, très vite relayées par l'AKP, le parti islamo-conservateur du président, ont provoqué une vague d’indignations en Allemagne. Recep Tayyip Erdogan, critiqué pour sa politique autoritaire, était en voyage à Londres, à six semaines de l'élection présidentielle en Turquie.
La fédération allemande de football a été la première à réagir, en condamnant les comportements des deux protagonistes. "Le football et la DFB (fédération allemande de football) défendent des valeurs qui ne sont pas complètement prises en compte par M. Erdogan", a lancé, le 14 mai,le président de la DFB Reinhard Grindel sur son compte Twitter. Avant de calmer le jeu le lendemain : "Je voudrais dire une chose: l'erreur est humaine et nous devons raison garder. Je pense qu'ils savent qu'ils ont fait une erreur."
En Turquie, les remontrances de la DFB ont été dénoncées par la fédération turque. Son président Yildirim Demiroren s'est emporté contre les propos "calomnieux" de son homologue allemand, affirmant avoir été "attristé" à leur lecture. "Les remarques du président de la DFB sont totalement inacceptables", a-t-il ajouté.
Les politiques critiquent, Löw tente d'apaiser la situation
L'attitude des deux footballeurs a fait couler beaucoup d'encre en Allemagne. Ils sont accusés de s'être laissé "manipuler" par Recep Tayyip Erdogan, qu'ils désignent comme "leur président".
"Pourquoi Gündogan joue-t-il pour l'équipe nationale allemande, s'il reconnaît Erdogan pour son président?", a tweeté la députée Beatrix von Storch, membre du part d'extrême droite AfD (Alternative pour l'Allemagne).
Cem Özdemir, ancien dirigeant des Verts allemands, lui-même d'origine turque, n'a pas été plus indulgent: "Le président d'un footballeur international allemand s'appelle Frank-Walter Steinmeier, sa chancelière Angela Merkel et son parlement le Bundestag, dont le siège est à Berlin et non à Ankara", a-t-il réagi.
Joachim Löw, sélectionneur de la Nationalmannschaft, regrette l'attitude de ses deux joueurs mais concède une certaine compréhension : "Ils ont deux cœurs dans une seule poitrine. Ce n'est pas toujours simple. Les deux ont beaucoup fait pour l'intégration en Allemagne, ils ont un bon esprit."
Pas de sanctions sportives pour le Mondial
Face à l'ampleur des réactions négatives, Ilkay Gündogan a assuré que les deux joueurs n'avaient "pas eu l'intention de livrer un message politique avec cette photo, encore moins de faire une campagne électorale".
Malgré cet incident, Mesut Özil et Ilkay Gündogan font bel et bien partie de la pré-liste de Joachim Löw. Ils seront sans aucun doute du groupe qui ira disputer la Coupe du monde en Russie.
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