: Récit Léon Marchand, du triomphe olympique aux Mondiaux 2025 de Singapour, une année de transition pour rester au sommet
Le quadruple champion olympique français a vécu une année post-olympique chaotique, et a décidé de s'aligner sur les championnats du monde de Singapour avec un programme allégé.
/2025/01/10/laure-rond-6781314b418ea156772278.png)
/2023/06/13/64889a6246014_quentinrond.png)
/2025/07/26/000-36kh22e-6884fddd31f65136673845.jpg)
Le roi Léon est de retour ! Avec quatre titres olympiques individuels l'été dernier aux Jeux olympiques de Paris, Léon Marchand est passé de poisson-pilote de la délégation française à géant des bassins et star hors de l'eau en l'espace d'une semaine dans la piscine de la Paris La Défense Arena. Il retrouve un an plus tard, le clan tricolore pour les Mondiaux de natation de Singapour, qui ont débuté le 11 juillet.
Qualifié pour quatre épreuves en individuel à Singapour, il a choisi de faire l'impasse sur deux d'entre elles, le 200 m papillon et le 200 m brasse, pour se concentrer sur ses courses préférées : les 200 m et 400 m 4 nages. Il est double détenteur des deux titres planétaires et a clairement affiché son objectif en conférence de presse, samedi : "J'ai envie de faire un record du monde, celui du 200 m 4 nages", a-t-il confié sans ambages. En est-il capable ? Peu de monde en doute face à la marque de l'Américain Ryan Lochte (1'54") qui tient depuis 2011, mais pour le multimédaillé des JO de Paris, l'année qui vient de s'écouler n'a pas été un long fleuve tranquille.
"Reprendre son oxygène" en Australie
"J'ai eu une année difficile, je me suis blessé à une côte et j'ai commencé à travailler dur assez tard", a-t-il affirmé en conférence de presse, avouant qu'ils avaient hésité avec son entraîneur américain Bob Bowman à s'aligner en Asie. "C'est une année de transition pour moi, a-t-il ajouté. Je n'ai pas grand-chose à prouver, j'ai envie de tester encore plein de choses. Je me suis bien planté cette année d'ailleurs, en faisant des courses où je n'étais vraiment pas préparé". Rembobinons d'ailleurs le film de cette année post-Jeux. S'il a participé à la tournée de l'automne 2024 en Asie, Léon Marchand a ensuite déclaré forfait en décembre pour les Mondiaux en petit bassin de Budapest (Hongrie) avant de s'exiler en Australie durant trois mois.
Son entraîneur aux Dauphins du TOEC, Nicolas Castel, estime, auprès de franceinfo: sport, que son protégé était sur une forme déjà descendante à l’automne. "Ça a été un peu difficile de repartir de suite sur du travail et des gros volumes. Il avait besoin de temps pour reprendre son oxygène", a-t-il précisé en mentionnant que son élève avait besoin "de prendre du plaisir, de venir à l'entraînement avec l'envie de se donner". Début 2025, il met donc le cap vers l'Australie pour "découvrir des nouvelles façons de travailler", dixit son coach français. Et fuir aussi l'emballement médiatique autour de ses prouesses, que son entourage avait tenté d'anticiper dès la fin des Jeux.
"Il m'est arrivé des choses incroyables à l'âge de 22 ans. J'ai mis du temps à assimiler et il y a eu une petite saturation après Paris, car il y avait forcément beaucoup de bruit autour de moi. Mais le fait d'aller voir autre chose en Australie, d'être au calme, cela m'a fait du bien. Et puis j'ai aussi appris à dire non, à m'affirmer et à m'écouter de plus en plus."
Léon Marchanden conférence de presse le 26 juillet 2025
Un précepte qu'il a appliqué à la lettre en convenant avec la Fédération française de natation de faire l'impasse sur les championnats nationaux à Montpellier en juin, passage en théorie obligé pour voir cette année Singapour, sans pour autant mettre en péril sa qualification pour ces Mondiaux. "J'ai beaucoup discuté avec Léon quand je suis allé à Austin, a raconté à franceinfo: sport Denis Auguin, Directeur technique national (DTN) de la Fédération française de natation (FFN). (...) J'ai aussi pris soin de communiquer avec tous les nageurs et les entraîneurs concernés par cette décision, ainsi qu'avec le président de la Fédé avant de rendre la décision officielle".
Cap sur LA 2028, sans zapper les Europe à Paris en 2026
Car l'ambition du DTN pour Léon Marchand est de le préserver au maximum pour les Jeux de Los Angeles dans trois ans. "Aucun de nos champions olympiques n'a jamais réussi à conserver son titre, a précisé Denis Auguin. Il y avait donc bien quelque chose dans notre façon de fonctionner jusqu'à maintenant qui obligeait les sportifs à toujours prouver des choses très vite après les grands événements".
Il a donc décidé de tenter une adaptation pour préserver le Toulousain, qui lui, se réjouit d'abord de revenir en France pour les championnats d'Europe à l'été 2026. "Le retour à Paris, cela va être sympa, a-t-il souri samedi à Singapour. Ensuite ce sera Los Angeles 2028. J'ai du mal à me l'imaginer pour l'instant, mais je vais dans cette direction."
D'abord, place à ses deux courses individuelles à Singapour, le 200 m 4 nages, dont les séries se dérouleront dans la nuit de mardi à mercredi pour une finale mercredi après-midi et le 400 m 4 nages, qui se courra dans la nuit de samedi à dimanche en série pour une finale dans l'ultime session de ces championnats du monde, dimanche après-midi. Sans compter les relais avec ses "copains de l'équipe de France", précisait Denis Auguin, et qu'évoquait également Camille Lacourt, consultant France Télévisions, dans "Parole d'experts" avant ces championnats du monde.
"Je n'ai pas pu faire tous ceux que je voulais faire à Paris à cause de mes autres courses, a développé samedi, le nageur toulousain. Cette fois, je me suis rendu disponible pour le 4x200 m et j'ai aussi envie de faire le 4x100 m 4 nages. Les relais, c'est un moment spécial de partage, il y a une énergie particulière. On est entre coéquipiers et j'ai envie de me battre pour eux.", a-t-il complété. Pour Léon Marchand définitivement, l'avenir en bleu s'écrit dès maintenant.
À regarder
-
Commerce en Chine : le pari du gigantisme
-
La déprime automnale est aussi chimique
-
Les 20 derniers otages vivants du Hamas de retour en Israël
-
Les otages israéliens sont rentrés chez eux
-
Des robots spermatozoïdes pour lutter contre l'infertilité
-
Chine : une éolienne volante testée à haute altitude
-
Intempéries : la Guadeloupe traversée par la tempête Jerry
-
Frédéric Encel revient sur l'accord de Trump pour Gaza.
-
Smartphones : un gang de voleurs arrêté à Londres
-
Les premiers otages israéliens libérés par le Hamas
-
12 millions de jeunes filles mariées avant 18 ans chaque année
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter