Qualification des Bleus en quarts de finale du Mondial de handball : "L'équipe de France est une formidable machine à gagner", selon le président de la Fédération

"Il ne faut jamais banaliser la performance même si la performance du hand-ball français, comme on dirait en écologie, c'est de la performance durable", s'est réjoui  vendredi 20 janvier sur franceinfo, Philippe Bana président de la Fédération française de handball, après la qualification des Bleus pour les quarts de finale du Mondial. Les Français joueront dimanche contre les Espagnols. Il faut "regarder la prochaine médaille", car l'équipe de France est une "formidable machine à gagner", a ajouté Philippe Bana.

franceinfo : L'équipe de France déjà qualifiée pour les quarts de finale est toujours invaincue. C'est une performance qu'il ne faut pas banaliser ?

Philippe Bana : Il ne faut jamais banaliser la performance même si la performance du handball français, comme on dirait en écologie, c'est de la performance durable. C'est quelque chose qui se refabrique à chaque fois. Chaque match est une marche. On a passé le premier étage, on a attaqué le deuxième étage. On va monter au 3e étage à partir de dimanche contre l'Espagne pour ne pas en redescendre. Le handball français a l'habitude de ne pas descendre de là où il est monté il y a plus de 30 ans, c'est un peu l'esprit de nos joueurs.

L'objectif fixé à l'équipe de France c'est le titre ?

On nous a mis l'idée sur le dos qu'on était condamné à gagner. Cette condamnation on l'accepte avec grand plaisir. C'est une espèce de sel qui nous pousse, qui nous fait toujours aller de l'avant. Gagner après avoir été champion olympique, après avoir été champion d'Europe. On se dit toujours qu'il faut regarder vers l'avant, regarder la prochaine médaille et de ne jamais faire redescendre l'équipe de France, cette espèce de formidable machine à gagner, de l'endroit où elle est montée. Chacun des joueurs a ça en tête, rester tout en haut de la vague.

Comment fait le handball français de se maintenir à ce niveau ?

Nous avons des coachs formidables, une usine à formation, une usine à champions qui est extraordinaire. Notre NBA à nous, c'est la Ligue nationale de handball, avec tous les clubs français, la direction technique nationale, qui reproduit une véritable usine à champions qui se reproduit. Thibaud Briet [23 ans], vous n'en connaissiez pas encore le nom, il était serpillero en 2017 et aujourd'hui il marque des buts aux meilleurs gardiens du monde en équipe de France. Le secret c'est ça c'est d'être capable de fabriquer des champions. C'est aussi grâce au demi-million de licenciés et nos 2 500 clubs.

Quels sont les plus redoutables adversaires de l'équipe de France dans ce Mondial qui se déroule en Suède et en Pologne ?

Nos meilleurs ennemis c'est comme d'habitude les Espagnols. Derrière on aura nos amis les Danois, les Allemands. C'est un sport très souvent européen quand le money time arrive, quand l'écart se resserre. On va encore avoir ces grands affrontements, ces prolongations. Ce sera encore un grand moment de contempler Nikola Karabatic qui n'arrive pas très loin de ses quarante ans et on espère qu'il ira avec nous aux JO de Paris de 2024. C'est un terminator, quelqu'un qui renaît toujours de ses cendres, quelqu'un qui veut mourir sur scène, car il a la capacité de se renouveler. Un grand sport a besoin d'un grand champion, on en a un de fantastique.