Supercoupe d'Europe : nouveau statut, gestion de la fraîcheur physique, défense… Quels défis attendent le PSG à l'aube de la saison d'après ?

Un mois pile après leur défaite contre Chelsea en finale du Mondial des clubs, les Parisiens entament leur exercice 2025-2026 avec un duel contre Tottenham en Supercoupe d'Europe, mercredi.

Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Désiré Doué et Luis Enrique lors de la demi-finale du Mondial des clubs contre le Real Madrid, le 9 juillet 2025 au MetLife Stadium près de New York. (JOSE BRETON / AFP)
Désiré Doué et Luis Enrique lors de la demi-finale du Mondial des clubs contre le Real Madrid, le 9 juillet 2025 au MetLife Stadium près de New York. (JOSE BRETON / AFP)

La plus grande saison de l'histoire du club ne s'est conclue qu'il y a 31 jours mais le Paris Saint-Germain est déjà de retour aux affaires. Après son fabuleux quadruplé (Trophée des champions, Ligue 1, Coupe de France, Ligue des champions), l'équipe de Luis Enrique a l'occasion de garnir son palmarès d'un nouveau titre, mercredi 13 août, à l'occasion de la Supercoupe d'Europe contre Tottenham, le vainqueur de la dernière Ligue Europa.

De quoi entamer l'exercice 2025-2026 de la meilleure des manières en cas de succès au Stadio Friuli d'Udine (Italie), alors que plusieurs défis attendent les Rouge et Bleu cette saison.

S'adapter pour gérer un nouveau statut

"Ils ont bien travaillé sur nos faiblesses et nous ont mis en difficulté tactiquement.... Toutes les équipes vont nous étudier pour voir ce qu'on fait de bien et de mauvais." Après la défaite en finale du Mondial des clubs contre Chelsea (0-3), le capitaine Marquinhos a résumé en deux phrases l'ampleur de la tâche qui attend le PSG cette année. A force de répéter les démonstrations de force depuis avril, le club de la capitale a stimulé une farouche envie chez les concurrents de le faire tomber. Cela commencera dès mercredi avec cette Supercoupe d'Europe, susceptible d'offrir un nouveau trophée face à une formation qui fera office d'outsider.

Le maître-mot pour Luis Enrique sera donc l'adaptation, pour parvenir à faire évoluer son projet de jeu afin de rester au sommet. Car si boucler le championnat invaincu - après avoir échoué à trois journées de la fin contre Nice - ne semble pas de l'ordre de l'irrationnel, conserver son titre en C1 apparaît comme une tâche autrement plus corsée à l'aube de cette saison. Pour preuve, seul le Real Madrid de Zinédine Zidane (triplé de 2016 à 2018) y est parvenu depuis le début de l'ère Ligue des champions, il y a 33 ans.

Bien intégrer les recrues en défense

Principal secteur renforcé au mercato, l'arrière-garde parisienne va devoir retrouver certains automatismes. Aussitôt arrivé, Lucas Chevalier va devoir s'installer au poste de gardien n°1, après une saison exceptionnelle de Gianluigi Donnarumma, toujours au club mais relégué au second plan. Illia Zabarnyi apporte une nouvelle option dans l'axe de la défense et pourrait remettre en cause la charnière Marquinhos-Willian Pacho.

Ces nouveaux éléments, âgés respectivement de 23 et 22 ans, devront réussir leur intégration, sachant qu'ils sont assez inexpérimentés en phase finale de C1.

Parvenir à garder de la fraîcheur sur la durée

Au sortir d'une saison de 65 matchs (un record pour un club français), Luis Enrique a montré combien la gestion de la fraîcheur et sa tendance à faire de la rotation dans son effectif étaient nécessaires. Reste qu'avec les échéances de fin d'année, un onze, ou plutôt un douze-type avec Bradley Barcola, s'est clairement détaché. Il faudra donc revenir, a minima pour le début d'année, à un turn-over important pour tenir sur la durée, car Paris est engagé dans six compétitions en 2025-26.

Le club de la capitale n'a d'ailleurs eu que quelques jours pour préparer la nouvelle saison : sept en l'occurrence entre la reprise de mercredi dernier et cette Supercoupe d'Europe. Avec seulement trois semaines et demi de coupure, pas certain que les batteries aient été totalement rechargées. Le cas du milieu de terrain, où les options ne sont finalement pas si fournies (Vitinha, Ruiz, Neves sont souvent remplacés par Mayulu, Zaïre-Emery et Lee), sera particulièrement à observer.

Réapprendre à perdre, si cela tourne mal

Enfin, si les résultats venaient à ne pas être à la hauteur des attentes du PSG en début de saison, peut-être faudra-t-il apprendre à gérer les excès de frustration des Rouge et Bleu. Intouchables depuis de nombreux mois, les Parisiens étaient tombés de haut en finale du Mondial des clubs, le Portugais Joao Neves se rendant coupable d'un tirage de cheveux dispensable sur le latéral de Chelsea Marc Cucurella, synonyme de carton rouge.

Et ce, avant que Luis Enrique ne dégoupille à son tour au coup de sifflet final, se montrant agressif avec certains Blues. Alors simple réaction à chaud ou vrai manque de contrôle en cas de défaite ? Le PSG pourra en tout cas se rappeler qu'il est monté en puissance en 2024-25, affichant un visage bien moins séduisant jusqu'en janvier pour finalement tout emporter sur son passage.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.