PSG-OM : comment le titi parisien Adrien Rabiot a rendu fada le Vélodrome

Formé au Paris Saint-Germain, qu’il a quitté en mauvais termes en 2019 après neuf saisons au club, Adrien Rabiot s’épanouit chez le rival marseillais qu’il a rejoint en septembre.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Adrien Rabiot, sous le maillot du PSG à gauche en 2018, et de l'OM à droite en 2025. (AFP)
Adrien Rabiot, sous le maillot du PSG à gauche en 2018, et de l'OM à droite en 2025. (AFP)

La réception de l’OM était cochée de longue date par les supporters parisiens cette année, surtout depuis le 17 septembre 2024, et l’annonce de la signature d’Adrien Rabiot, ancien joueur parisien, chez le grand rival marseillais. Une trahison aux yeux des supporters, qui pourraient réserver un accueil particulier à l’ancien joyau du centre de formation, dimanche 16 mars  , lors du match de clôture de la 26e journée de Ligue 1 entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille (20h45).

A tel point que le PSG redoute, encore plus que d’ordinaire, des débordements en tribunes ce dimanche. En effet, le retour d’Adrien Rabiot, comme un poisson dans l’eau sur le Vieux Port, cristallise la tension autour de cette affiche. Et pas seulement parce que le joueur avait quitté le PSG, son club formateur, libre en juin 2019, en mauvais termes et pris en grippe par une partie des tribunes.

Accueilli comme une star

Au-delà des conditions de son départ du PSG, les quelques déclarations de l’ancien emblème de la formation parisienne, ne sont pas passées inaperçues. "Je suis très, très content. Très fier d’être ici. C’est un club que j’ai choisi avec le cœur", assurait ainsi l’international français à sa signature à l’OM, en septembre, après cinq saisons du côté de la Juventus Turin.

L’homme aux 227 matchs avec le PSG n'a, depuis, cessé de déclarer sa flamme à Marseille et ses supporters. Notamment début mars, dans un entretien accordé à DAZN. "Je ne m’attendais pas à un si bel accueil. Ça m’a fait chaud au cœur. J’ai senti tout de suite que j’étais apprécié, ça fait du bien pour un joueur. Le premier contact c’est toujours important. Ça m'a touché", avait assuré Adrien Rabiot, au sujet de son arrivée à l’aéroport de Marignane.

Libre de tout contrat après son départ de la Juventus Turin, Adrien Rabiot avait pris le temps, après l’Euro 2024, pour choisir sa nouvelle destination. Et rien ne le prédestinait à signer à l’OM, lui qui déclarait en 2016, dans une interview à la Provence, que c’était "inconcevable" de rejoindre le club phocéen. C’était avant que Medhi Benatia, directeur sportif de l’OM, ne l’appelle. "Il me demandait comment j’allais. Il m’a parlé du projet, du coach, des joueurs. J’ai accroché tout de suite. Longoria, le coach, ils sont ambitieux, ça nous lie", a ainsi justifié le milieu de terrain à DAZN.

Un leader vite acclimaté

Après une préparation physique individualisée, Adrien Rabiot s’est vite imposé dans le onze olympien. D’abord à son poste de prédilection, devant la défense, avant que Roberto De Zerbi ne décide de l’aligner plus haut, en soutien de l’avant-centre. Une réussite, puisque Adrien Rabiot brille à ce poste, avec 6 buts et 2 passes décisives.

"Le coach essaye de faire évoluer chaque joueur. On a discuté et décidé de me faire jouer un peu plus haut, notamment pour se projeter vers l’avant, mais aussi le premier pressing à la perte du ballon, et de pouvoir être plus bas, dans le cœur du jeu quand il faut", détaille Rabiot.

Mais l’international tricolore n’a pas mis le public du Vélodrome dans sa poche qu’avec des gestes offensifs. Leader naturel de part son CV, Adrien Rabiot s’est vite imposé comme un cadre de l’équipe, notamment par des gestes défensifs rugueux, dont raffole le public phocéen.

"Mes qualités de base sont celles d’un milieu de terrain défensif. Ces retours défensifs sont presque instinctifs. Ça me permet aussi de me mettre dans mon match", assure le natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne), "et de montrer par l’exemple aux autres que je ne suis pas là seulement pour attaquer, qu’on est tous ensemble. C’est un stade avec des supporters qui valorisent ça."

Des buts, des tacles, une attitude irréprochable… Voilà qui explique le coup de foudre réciproque entre Adrien Rabiot et le public phocéen, dont témoignait début mars le Français au micro de DAZN :  "J’entendais parler des gens qui vivent l’OM. Mais je n’imaginais pas ça comme ça. En étant à l’intérieur, c’est vraiment incroyable. Des tout jeunes jusqu’aux plus anciens, il y a vraiment cet amour pour l’OM, cette passion. A Angers, on a fait un tour du stade à la fin, je ne l’avais fait avec aucun club ! Porter ces couleurs, ça te booste."

"Ce que je vis depuis que je suis arrivé, l’amour que les gens me montrent, je ne l’ai pas connu ailleurs. Ici j’ai vraiment l’impression d’être reconnu à ma juste valeur. Les supporters sont connaisseurs de football, donc ça me fait plaisir."

Adrien Rabiot

à DAZN

Une romance symbolisée par la joie d’Adrien Rabiot lors de son but, face à Lyon, le 2 février. Extatique, le milieu de terrain était allé se jeter dans les bas du virage sud du Vélodrome : "Marquer ce but-là, dans ce match-là, contre Lyon : c’est plein d’émotions qui se mélangent. Vivre ça dans ce stade, avec cette foule : c’est les émotions qui parlent, on ne contrôle plus grand-chose". Une joie collective qu’il ne pourra pas vivre au Parc des Princes, les supporters de l’OM étant privés de déplacement pour ce Classique.

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