Ligue des champions : plombé par l'expulsion d'Emerson, l'OM renversé par le Sporting Portugal après une mi-temps à dix

Réduits à dix juste avant la mi-temps, les Marseillais n'ont pu conserver leur avantage face au Sporting Portugal, mercredi.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le défenseur marseillais Emerson (au centre) a été expulsé en fin de première période faec au Sporting Portugal, le 22 octobre 2025, en Ligue des champions. (AFP)
Le défenseur marseillais Emerson (au centre) a été expulsé en fin de première période faec au Sporting Portugal, le 22 octobre 2025, en Ligue des champions. (AFP)

Une soirée à oublier pour l'OM. Arrivés pleins d'ambitions à Lisbonne après cinq succès de rang toutes compétitions confondues, les Marseillais se sont pris les pieds dans le tapis sur la pelouse du Sporting Portugal (1-2), mercredi 22 octobre 2025, pour la 3e journée de Ligue des champions. Alors qu'ils avaient le match bien en main après l'ouverture du score sublime d'Igor Paixao (1-0, 15e), les Phocéens ont perdu le fil du match en fin de première période, après l'expulsion d'Emerson Palmieri, auteur d'une simulation grotesque synonyme de second carton jaune.

Déjà sanctionné pour une main évitable six minutes plus tôt, l'Italien de 31 ans a plombé le match de l'OM, finalement renversé en seconde période. À dix contre onze, Marseille s'est recroquevillé devant son but et a plié une première fois sur une frappe de Geny Catomo, d’abord signalé hors jeu, mais en réalité couvert par Benjamin Pavard (1-1, 69e). Acculé devant son but et incapable de se donner de l'air offensivement, l'OM a ensuite craqué sur une frappe anodine d'Alisson Santos, mais qui, déviée par Benjamin Pavard, a lobé Geronimo Rulli (1-2, 86e). Une issue rageante, alors que l'OM avait copieusement dominé le premier acte.

Emerson a tout gâché

Portés par leur bonne dynamique, et sur l'élan de leur succès 4-0 contre l'Ajax Amsterdam lors de la précédente journée, les Marseillais avaient pris le match par le bon bout au stade Jose Alvalade. Après deux premières tentatives non cadrées (9e, 11e), Igor Paixao avait logiquement donné l'avantage à l'OM, qui récitait son football. "En première mi-temps ils ne nous ont pas créé de problèmes, on a dominé", a analysé, frustré, Pierre-Emerick Aubameyang au micro de Canal+, avant de cibler un arbitrage "scandaleux".

L'attaquant gabonais de l'OM avait encore en travers de la gorge le premier carton jaune reçu par Emerson (39e), auteur d'une main le long de la ligne de touche, mais qui venait couper une offensive lisboète. Un avertissement certes sévère pour l'Italien, sur un geste qui paraissait alors anodin, tant les Marseillais avaient le contrôle des évènements. Juste avant la pause, l'OM a même pensé obtenir le penalty du potentiel 2-0, quand l'Italien s'est écroulé dans la surface. L'arbitre slovène n'avait d'ailleurs pas hésité à désigner le point de penalty, avant que l'arbitrage vidéo ne le déjuge.

Car malgré son expérience, le défenseur de l'OM - seul joueur à avoir remporté toutes les compétitions européennes de club et de sélection - a en réalité simulé, grossièrement. Appelé par l'arbitrage vidéo, l'arbitre a alors annulé le pénalty et brandi un second carton jaune indiscutable à l'encontre d'Emerson. "On faisait un bon match, ça change la physionomie donc on est très énervés", a résumé après la rencontre Pierre-Emerick Aubameyang, porte-parole de la frustration générale des Olympiens, à l'issue de cette défaite.

En revoyant ses plans à la pause, notamment en remplaçant Mason Greenwood par Amir Murillo, Roberto De Zerbi a voulu limiter la casse. Mais la sérénité qui se dégageait des rangs phocéens dans le premier acte a volé en éclats. Habitué à avoir le ballon et à dominer ses rencontres, l'OM n'a pas su gérer sa deuxième période en infériorité numérique. Geronimo Rulli a longtemps retardé l'échéance, entretenant l'espoir. Mais c'est finalement sur une nouvelle intervention de l'arbitrage vidéo que Marseille a craqué, sur l'égalisation de Geny Catamo, signalé hors-jeu mais finalement couvert d'un pied par Benjamin Pavard (1-1, 69e).

Une égalisation logique pour le Sporting, qui avait touché le poteau auparavant (58e), alors que l'ancien olympien Luis Suarez avait fait parcourir plusieurs frissons dans la défense phocéenne. L'OM croyait encore ramener un précieux point de Lisbonne, avant l'ultime coup du sort de la soirée, sur la frappe déviée d'Alisson Santos (1-2, 86e). Un coup de bambou pour les Marseillais, qui se sont inclinés pour la deuxième fois en trois matchs de Ligue des champions cette saison, après leur défaite inaugurale face au Real Madrid (2-1). Une soirée frustrante que l'OM tentera d'effacer lors de la prochaine journée, face à l'Atalanta Bergame, au stade Vélodrome. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.