Ligue des champions : "Le PSG dépend beaucoup de deux individualités, le Bayern est une machine", estime Bixente Lizarazu avant le quart de finale
Le champion du monde 98 et vainqueur de la Ligue des champions avec le Bayern en 2001 est sans concession face à l'attitude de Neymar, "joueur génial" mais "extrêmement individualiste".
"Ce n'est pas une finale, c'est simplement un quart de finale. La route est encore longue pour gagner la Ligue des champions", précise mercredi 7 avril Bixente Lizarazu, consultant football de franceinfo, champion du monde 98 et vainqueur de la Ligue des Champions avec le Bayern en 2001, à quelques heures du coup d'envoi du quart de finale aller qui oppose le Paris Saint-Germain au Bayern Munich à 21 heures au stade Allianz Arena à Munich, en Allemagne. Deux clubs au fonctionnement opposé, pour Bixente Lizarazu, avec une équipe parisienne qui "dépend beaucoup de deux individualités, Mbappé et Neymar", tandis que l'équipe bavaroise "est une machine, un groupe, un collectif".
franceinfo : Le PSG et le Bayern s'étaient quittés en août dernier sur une victoire de Munich en finale de la Ligue des champions, ils se retrouvent ce soir en quart de finale de cette même compétition. Il y aura un peu de revanche dans l'air tout à l'heure ?
Bixente Lizarazu : Un peu, mais ce n'est pas une finale, c'est simplement un quart de finale. La route est encore longue pour gagner la Ligue des champions. Il y aura peut être une petite pensée sur cette finale perdue pour le Paris Saint-Germain, mais on est dans un autre contexte et avec un match aller-retour sur tout ce qui est complètement différent par rapport à l'approche de la saison.
Peut-on considérer que cette rencontre se résume à une confrontation entre un PSG qui doute en ce moment en France, qui vient de laisser sa place de leader de Ligue1, et un Bayern qui écrase tout en Allemagne ?
C'est vrai qu'il y a beaucoup plus de maîtrise et beaucoup plus de constance. Le Bayern est la meilleure équipe d'Europe. Ils ont gagné la Ligue des champions la saison dernière. Ils sont encore sur un très bon parcours en championnat et sont premiers, ils maîtrisent et c'est une équipe qui est encore extrêmement solide. Donc, ce que je dirai c'est que ce sont surtout deux équipes complètement différentes. Le Paris Saint-Germain dépend beaucoup de deux individualités, Mbappé et Neymar et dans un sport collectif, c'est un peu un paradoxe. Avec ces deux individualités, dans un grand jour, ils peuvent vraiment être surprenants et en même temps, ils peuvent avoir des moments de doutes, de faiblesse, comme en championnat face à Lille, par exemple, ou ces deux individualités n'ont pas répondu présent. Le Bayern est une machine, c'est un groupe, c'est un collectif et même sans Lewandowski [l'attaquant et le meilleur buteur du club], même en l'absence de Gnabry à cause du Covid, ça reste un gros collectif et une équipe qui a l'habitude de gros matchs en Ligue des champions.
Neymar revient d'une longue blessure. Le week-end dernier, il a écopé pour son retour d'un carton rouge après un mauvais geste lors du match de Ligue 1 PSG-Lille. Est-ce-qu'il y a un doute sur sa capacité à mener le Paris Saint-Germain tout en haut ?
Oui, il y a un doute. Pas sur son talent pur parce que c'est un joueur génial. C'est actuellement l'un des plus grands techniciens existants dans le foot, mais son attitude n'est pas bonne. C'est une attitude extrêmement individualiste : le carton rouge qu'il prend c'est parce qu'il est frustré, parce qu'il ne supporte pas que Lille simplement défende sur lui et l'empêche d'exprimer son talent. Et quand ça ne va pas, Neymar pète un plomb et ça vis-à-vis déjà des adversaires, c'est un manque de respect parce que ça veut dire quoi ? Les adversaires doivent le regarder, doivent lui dire qu'il est beau, qu'il est magnifique ? Et ça veut dire quoi par rapport à ses partenaires ? Il lâche son équipe, il a lâché son équipe.
"Neymar, dans des moments importants, il doit être un leader à la fois sur le plan technique et sur le plan de la mentalité. Et ce n'est pas le cas."
Bixente Lizarazu, consultant football de franceinfoà franceinfo
Et donc c'est vrai que là, il est vraiment attendu parce que dans les grands matchs, on attend les grands joueurs. Mais l'image qu'il a donnée contre Lille est catastrophique. Il faut respecter ses partenaires et respecter aussi l'adversaire. Et ça n'a pas été le cas face à Lille.
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