Ligue 2 : auteur d'une saison catastrophique, le Stade Malherbe de Caen, dont Kylian Mbappé est l'actionnaire, est relégué en troisième division
Battu à domicile par Martigues (3-0), vendredi, Caen est officiellement relégué en National à trois journées de la fin du championnat.
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"Direction, joueurs : tous coupables, tous dehors". La colère des supporters caennais, exprimée par des banderoles et un envahissement de terrain, était vive, vendredi 18 avril, après la défaite 3-0 des Normands contre Martigues, avant-dernier de Ligue 2 au coup d'envoi. Le Stade Malherbe est officiellement relégué en troisième division, moins d'un an après son rachat par Kylian Mbappé, qui n'aura pas réussi à enrayer un déclin engagé depuis plusieurs années.
La désillusion est à la mesure des espoirs suscités par la prise de contrôle par l'avant-centre tricolore, l'été dernier, d'un club qu'il avait failli rejoindre adolescent, avant d'opter pour Monaco. En 41 saisons d'affilée dans les deux premiers échelons du football français, dont 18 dans l'élite, Caen a formé ou révélé des internationaux comme William Gallas ou, plus récemment, N'Golo Kanté et Thomas Lemar, sacrés lors du Mondial 2018 aux côtés de Mbappé.
"Le clan Mbappé, arrivé tardivement, a sa part de responsabilité dans cet échec", a affirmé à l'AFP Christophe Vaucelle, le président-fondateur du Malherbe Normandy Kop (MNK). Pour ce quinquagénaire, fidèle des travées caennaises depuis 1988, les nouveaux actionnaires ont brillé par leur absence. "On ne sait pas qui c'est, on ne les entend pas. (Ils) ne donnent même pas une conférence de presse, on ne sait pas ce qu'ils font. Ils se sont coupés du club. Le bilan est catastrophique", a-t-il résumé, appelant à un chamboulement de l'organigramme.
"La cata" depuis 2018
Plusieurs décisions aussi impopulaires qu'inefficaces et difficilement compréhensibles ont contribué au fiasco, dont le limogeage de l'entraîneur Nicolas Seube, légende du club, au dernier jour de la trêve hivernale, alors que les Normands étaient barragistes virtuels (16e). Son remplaçant, Bruno Baltazar - technicien portugais au CV hétéroclite et peu engageant (Portugal, Philippines, Qatar, Chypre, Angleterre, USA, Bulgarie, Pologne) - a définitivement plombé les Rouge et Bleu en perdant ses sept matches. L'arrivée de Michel Der Zakarian mi-février et une première visite deux jours plus tard de Kylian Mbappé pour rencontrer salariés et supporters du club ont laissé penser que la mesure de la situation avait été prise. Mais trop tard.
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Pour autant, tout le monde s'accorde à dire que le déclin de Caen était déjà bien engagé avant que Mbappé ne rachète 80% des parts du club. "Depuis le départ de Jean-François Fortin (président de 2002 à 2018) c'est la cata, un massacre. C'est compliqué d'attribuer une responsabilité au clan Mbappé, les choix de gestion sont contestables depuis 2018", a jugé auprès de l'AFP Lilian Bellet, conseiller municipal d'opposition PCF et supporter du club.
En 2019, Caen tombait en Ligue 2 et était même sauvé de la faillite en 2020 par l'homme d'affaires et producteur Pierre-Antoine Capton, toujours actionnaire minoritaire du club (20%), et le fonds américain Oaktree, dont Mbappé a racheté les parts (80%) le 31 juillet dernier. A force de chercher à remonter en Ligue 1 à tout prix, le déficit du club a gonflé inexorablement jusqu'à atteindre 11 millions d'euros l'an passé, pour un budget de 15 millions d'euros.
Marie-Jeanne Gobert, ancienne adjointe aux sports de la municipalité (2008-2014), veut pourtant croire que "l'arrivée de Mbappé est positive". "Il connait le foot, il a essayé de faire le ménage dans des investissements, des salaires, qui étaient contraires à l'intérêt du club. Cette restructuration est engagée", espère-t-elle. Il faudra se relever de cet immense gâchis dans un club qui a attiré en moyenne 15.350 spectateurs par match cette saison, deuxième plus grosse affluence en L2.
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