Ligue 1 : Emiliano Sala, un an après, des procédures toujours en cours
Un an après la mort de l'attaquant argentin Emiliano Sala, disparu à bord d'un avion en pleine mer alors qu'il ralliait Cardiff en provenance de Nantes, des questions demeurent. L'émotion reste vive et les polémiques font rage sur les responsabilités dans l'accident d'avion et le paiement du transfert. Côté argent, le Tribunal arbitral du sport (TAS), saisi par le club gallois, doit décider si le club britannique devra, comme la Fifa le lui a ordonné, payer l'intégralité de la transaction au FC Nantes (17 millions d'euros).
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Un rêve et une vie inachevés
C'est une triste histoire. De bout en bout. Pourtant, le transfert d'Emiliano Sala de Nantes à Cardiff, annoncé le 19 janvier 2019 pour une somme de 17 millions d'euros (dont la moitié revenant à Bordeaux, son club formateur), devait permettre à l'Argentin de découvrir un championnat anglais qui le fascinait. Joueur physique à l'état d'esprit irréprochable, formé aux Girondins de Bordeaux et passé par les clubs d'Orléans, Niort et Caen, il avait inscrit 12 buts depuis le début de la saison avec les Canaris. Mais cette nuit du 21 janvier a tout changé. Après avoir salué ses anciens coéquipiers, l'attaquant prenait place dans un petit avion de tourisme, un monomoteur Piper PA-46 Malibu. Il décollait à 19h15, mais disparaissait des écrans radar vers 20h20 près de l'ile de Guernesey. Le 8 février, l'épave de l'avion était retrouvée au large de Guernesey, grâce à des recherches financées par une collecte de fonds organisée par la famille du joueur. Son corps était alors repêché. Pas celui du pilote, introuvable. Les hommages se multipliaient sur tous les stades de Ligue 1 et de Premier League, et même au-delà.
Les obsèques avaient lieu dans le village de Progreso, en Argentine, le 16 février. Le 26 avril, son père, Horacio Sala, extrêmement marqué par la disparition de son fils, succombait d'une crise cardiaque. Pendant ce temps, les clubs de Nantes et de Cardiff se déchiraient pour savoir si le transfert devait être payé, sur fonds de renvoi de responsabilités.
Qui est responsable ?
Le vol a été organisé par le pilote britannique David Henderson, à la demande de l'intermédiaire Willie McKay et de son fils Mark, l'agent mandaté par Nantes pour mener à bien le transfert de Sala, qui déclarent avoir payé la totalité du voyage. Cardiff assure avoir proposé un vol commercial au joueur, qui l'a décliné, même s'il s'est inquiété avant le décollage de l'état du petit avion. Or, ce monomoteur Piper PA-46 Malibu n'était pas autorisé à effectuer des vols commerciaux et son pilote, David Ibbotson, n'était pas habilité à transporter des passagers payants. Il n'est pas certain non plus qu'il ait été autorisé à voler de nuit.
Selon le rapport d'autopsie, Sala est décédé des suites de "blessures à la tête et au tronc". Il a aussi été exposé - tout comme le pilote également selon toute vraisemblance - à un niveau de monoxyde de carbone susceptible de provoquer convulsions, perte de conscience ou crise cardiaque. En juin, la police britannique a arrêté puis rapidement relâché David Henderson. Selon plusieurs médias, le club de Cardiff envisage de porter plainte en France contre ce dernier, le clan McKay et peut-être aussi le FC Nantes, au minimum pour négligence.
Cardiff doit-il payer le transfert ?
Selon la Fifa, oui. L'organe a statué en ce sens fin septembre, estimant que le club de Cardiff avait signé le transfert le 19 janvier, et que le Certificat international de transfert (CIT) avait été transmis le 21 février, avant le crash. Pour la Fifa, le joueur appartenait donc au club britannique, qui a été sommé de payer 6 millions d'euros, représentant le premier des trois versements dûs, sous peine de se voir interdit de recrutement pendant 18 mois. Mais Cardiff a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), une procédure suspensive. Ce transfert est le plus cher de l'histoire du club d'outre-Manche qui, en plus, a été rétrogradé en deuxième division à l'issue de la saison.
"Cardiff et Nantes se sont entendus sur le calendrier de la procédure écrite, qui devrait durer jusqu'à fin avril environ. Une audience devra ensuite être fixée. A priori, une décision finale ne devrait pas intervenir avant le mois de juin", a expliqué à l'AFP Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS à Lausanne.
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