Ligue 1 : attaque atone sans sa MNM au complet, nervosité... Les leçons à retenir de la contre-performance du PSG à Reims

Le PSG est très loin d’avoir proposé un football champagne, sur la pelouse de Reims. Le leader du championnat n’a pu faire mieux que 0-0 face aux Rémois, samedi 8 octobre, lors de la 10e journée de Ligue 1. Peu inspirés avec leur attaque new look, fébriles défensivement, nerveux tout au long de la rencontre, les Parisiens ont été gênés par une équipe de Reims volontaire mais maladroite devant le but (24 tirs, seulement 4 cadrés).

Sans Messi ni Neymar, l’attaque en berne

A l'image de la contre-attaque parisienne de la 20e minute, Kylian Mbappé a longtemps été bien seul pour perturber la défense rémoise. Privé de ses coéquipiers Neymar (sur le banc) et Lionel Messi (blessé et pas dans le groupe) au coup d'envoi, l'international français a dû composer avec Carlos Soler - titularisé pour la première fois par Christophe Galtier - et Pablo Sarabia. Le trio inédit n'a pas posé beaucoup de problèmes à l'une des plus mauvaises défenses de Ligue 1 (19 buts encaissés).

En première période, Carlos Soler s’est mis en évidence une seule fois, en lançant parfaitement Kylian Mbappé, qui a perdu son face-à-face contre Yehvann Diouf (32e minute). Et c'est à peu près tout... En manque criant d’automatismes, l’attaque parisienne a balbutié son football pendant quasiment une heure, avant l’entrée de Neymar à la 57e minute. Le Brésilien aurait pu ouvrir le score, parfaitement lancé par Mbappé, mais sa frappe du gauche a fui le cadre (67e minute). Plus dangereux, les Parisiens n’ont pas réussi à inscrire le but de la victoire, mais le Brésilien a montré qu’avec lui, l’attaque parisienne avait un tout autre visage.

Une défense malmenée

Si le PSG n’a pas encaissé de but, il le doit en grande partie à la maladresse rémoise, et à quelques arrêts de son portier. La défense parisienne, à trois centraux, a passé une soirée difficile. Sergio Ramos, souvent éliminé par les attaquants rémois, a été expulsé à la 42e minute. Marquinhos et Danilo ont multiplié les approximations dans les relances. Gianluigi Donnarumma a réalisé les parades nécessaires (Munetsi à la 35e minute, Zeneli à la 52e) pour maintenir son équipe dans le match.  

2011 - Il fallait remonter au 21 décembre 2011 (30 tirs à St Etienne) pour voir Paris subir autant de tirs dans une rencontre de Ligue 1 que ce soir à Reims (24). Acculé. #SDRPSG pic.twitter.com/QGJhyrFQw6

— OptaJean (@OptaJean) October 8, 2022

Une équipe nerveuse dans la difficulté

Le Paris Saint-Germain a pris la mauvaise habitude de perdre ses nerfs dès que le match se tend. Sergio Ramos a été exclu dès la 42e minute, et le contestataire Marco Verratti aurait pu subir le même sort. Christophe Galtier n'a pris aucun risque en sortant son milieu de terrain italien dès la mi-temps.

21 - Sergio Ramos a récolté 21 cartons rouges en championnat (Liga + Ligue 1), soit au moins 7 de plus que tout autre défenseur du Top 5 européen au 21e siècle. Nerveux. #SDRPSG pic.twitter.com/YTfMEFrthj

— OptaJean (@OptaJean) October 8, 2022

En fin de seconde période, alors que les deux formations poussaient pour forcer la décision, Hakimi a été averti pour un comportement antisportif (90e minute), avant d'être imité par Neymar et Mbappé pour deux fautes grossières (91e minute). Au total, Pierre Gaillouste, l'arbitre de la rencontre, a sorti huit cartons jaunes (cinq pour Paris, trois pour Reims) et un rouge, sans pour autant donner l'impression de maîtriser son match. Tout comme Paris, finalement.