Euro-2016 : deux Russes jugés pour le passage à tabac d'un Anglais à Marseille
Pavel Kossov et Mikhaïl Ivkine comparaissent jusqu'à vendredi devant les assises des Bouches-du-Rhône. Ils encourent jusqu'à 15 de réclusion criminelle.
Une "guérilla urbaine" pour l'avocat de la défense. Plus de quatre ans après les scènes de violence qui avaient marqué l'Euro 2016 en France, le procès de deux supporters russes accusés d'avoir laissé pour mort un fan anglais, le 11 juin 2016 à Marseille, s'est ouvert, lundi 7 décembre. Pavel Kossov et Mikhaïl Ivkine comparaissent devant les assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence.
Andrew Bache, 55 ans, la victime, est absent et représenté par son avocat et son fils, Harry. Celui-ci travaillait en Australie lors des faits. Il a abandonné sa carrière pour revenir s'occuper de son père, désormais infirme à vie et cloué ou presque dans un fauteuil roulant. Il est "tellement atteint physiquement et psychologiquement, entre Parkinson et Alzheimer, qu'il n'est pas en mesure de s'exprimer, même en visioconférence", a expliqué l'un des avocats de la partie civile, Olivier Rosato.
"Déni de la réalité"
Pour l'avocat, Pavel Kossov et Mikhaïl Ivkine n'étaient pas là par hasard ce jour-là : "Les images parlent d'elles-mêmes, toute la journée, les hooligans russes ont mené une véritable guérilla urbaine, comme des paramilitaires. Pour eux, c'était un sport de combat". Après l'exposé des faits, les deux accusés ont pris la parole. Interpellés tous deux en Allemagne, en février 2018, alors qu'ils voulaient suivre le Spartak pour un match en Espagne, ils sont détenus en France depuis près de trois ans.
Pavel Kossov reconnaît avoir porté un coup à la tête de la victime, le faisant tomber. Mais c'était "un coup de main, pas un coup de poing", affirme-t-il. Quant au coup de pied porté à Andrew Bache, au niveau de la hanche, alors que celui-ci est au sol, inanimé, il ne "s'en souvient pas". "De toute façon, ce n'était pas volontaire", insiste-t-il, alors que l'experte psychologique pointe "son manque d'empathie", son côté "grégaire, immature", son "déni de la réalité".
Jugés jusqu'à vendredi pour violences en réunion et avec arme ayant entraîné une infirmité permanente, les accusés encourent 15 ans de réclusion criminelle.
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