Affrontements avant OL-PSG : "Il y a eu des failles dans le dispositif policier et de sécurité", pointe un spécialiste du supportérisme
Sébastien Louis estime que la France a "un sérieux problème" avec la gestion des supporters.
"Il y a eu des failles dans le dispositif policier et de sécurité", a pointé dimanche 26 mai sur franceinfo Sébastien Louis, historien et spécialiste des supporters radicaux en Europe, au lendemain des violents affrontements entre supporters de l'Olympique lyonnais et du Paris Saint-Germain. Les faits se sont déroulés à un péage sur l'autoroute A1, avant la finale de Coupe de France à Lille. Un bus a été incendié et 30 supporters, ainsi que huit policiers, ont été légèrement blessés samedi soir.
Ce match était classé à très haut risque et les autorités avaient pourtant tenté de minimiser les risques de rencontre entre les supporters des deux clubs. "Pour des questions de sécurité, il y avait deux itinéraires différents, les supporters devaient voyager à des horaires différents et c'est quelque chose de tout à fait normal", a rappelé Sébastien Louis.
"On est davantage dans la répression que dans la prévention"
Mais d'après le récit du préfet du Nord, Bertrand Gaume, un convoi de supporters, escorté par la police, a croisé celui des supporters adverses, "arrivé au mauvais endroit" et "à un mauvais timing", au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à quelques dizaines de kilomètres de Lille. "Comment se fait-il que deux bus lyonnais puissent voyager en même temps que les bus parisiens ?", questionne le spécialiste du supportérisme. Les forces de l'ordre auraient dû être "plus vigilantes", d'autant qu'"il est assez facile de sécuriser une portion d'autoroute", selon lui.
"En France, on a un sérieux problème" avec la gestion des supporters, a-t-il assuré. La faute à la politique du tout répressif d'après lui qui aboutit à compromettre l'aptitude des autorités à organiser les flux de fans lors de grandes rencontres. "On est davantage dans la répression que dans la prévention", a-t-il affirmé. "On utilise des drones, on utilise davantage de moyens pour contrôler les foules sportives, cependant, les incidents perdurent", a appuyé Sébastien Louis. "Il faudrait quand même se poser des questions de la part des autorités", a-t-il ajouté.
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