Après l'interruption de Nice-Lyon pour des chants homophobes visant Daech, Christian Estrosi et Eric Ciotti vent debout contre "le manque de discernement" de l'arbitre

Les deux hommes politiques, en lice pour la mairie de Nice, ont vivement critiqué le choix de l'arbitre principal, qui a fait interrompre la rencontre pendant deux minutes, alors que les supporters rendaient hommage, comme à chaque match, aux victimes de l'attentat du 14-Juillet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une banderole déployée par des supporters de l'OGC Nice, qui recevait l'Olympique lyonnais le 18 octobre 2025. (VALERY HACHE / AFP)
Une banderole déployée par des supporters de l'OGC Nice, qui recevait l'Olympique lyonnais le 18 octobre 2025. (VALERY HACHE / AFP)

Un arbitrage qui ne passe pas. Le maire de Nice, Christian Estrosi, et son principal opposant aux prochaines élections municipales, Eric Ciotti, ont dénoncé l'interruption momentanée du match de L1 entre Nice et Lyon, samedi 18 octobre, à cause de chants anti-Daech entonnés par les supporters niçois et jugés homophobes. A la 86e minute, l'arbitre, Jérôme Brisard, a réclamé l'interruption de la rencontre au moment d'un hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, comme l'a rapporté ICI Azur. En cause : des paroles jugées "injurieuses", lors d'un chant que le public niçois entonne depuis déjà plusieurs mois.

Christian Estrosi a critiqué, dans un message sur X, la "décision totalement incompréhensible d'interrompre la partie à la 86e minute, après le traditionnel chant de nos supporters de la populaire sud contre Daech et en forme d'hommage aux victimes de l'attentat du 14-Juillet", ajoutant qu'"un peu de préparation et de discernement ne feraient pas de mal dans ces situations".

De son côté, Eric Ciotti déploré sur le même réseau social "le manque total de discernement" de l'arbitre et du délégué de la rencontre. "Depuis 2016, la populaire sud et de nombreux supporters expriment ce que nous pensons tous : un message contre Daech, en hommage aux victimes. Je veux ce soir leur dire mon soutien", a-t-il écrit, toujours au sujet de la tribune d'où sont partis ces chants.

L'arbitre a présenté ses excuses

A l'Allianz Riviera, à la 86e minute (comme le nombre de victimes de l'attentat) de chaque rencontre de l'OGCN depuis 2016, un cœur formé du nom des victimes s'affiche sur les écrans du stade et le public se manifeste avec des milliers de lumières de téléphones mobiles, ainsi que des chants, venus de la tribune populaire sud ("Daech, Daech, on t'...").

Le président de l'OGC Nice, Fabrice Bocquet, a dénoncé sur les réseaux du club "un manque de respect pour les victimes du 14-Juillet, leurs familles et toute la ville de Nice". Il a expliqué que l'arbitre lui avait dit "avoir voulu appliquer les consignes" établies en cas de chants homophobes dans les stades, et avait finalement "présenté ses excuses". Samedi, l'arbitre a demandé au speaker officiel de faire cesser les chants. Le jeu a été interrompu deux minutes puis les mêmes exclamations ont repris durant plusieurs secondes dès que le jeu a repris.

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