Nibali (Astana): "On en saura plus à La Pierre-Saint-Martin"

- Qu'est-ce qui ne va pas pour vous depuis le début ?
Vincenzo Nibali: "Je vais bien mais toutes les années ne se ressemblent pas. L'unique  chose à faire, c'est de rester serein et de continuer à pédaler. J'ai l'esprit  tranquille car je sais avoir fait le maximum. La pression est très forte, de la  part des médias et du public. Je suis passé par des hauts et des bas. A  Mûr-de-Bretagne (samedi), j'ai connu une mauvaise journée. L'arrivée était très  difficile. Alberto (Contador) a connu la même chose au mur de Huy."

"Saisir le bon moment"

- Quel a été le moment le plus difficile ?
V.N.: "La deuxième étape en Zélande. Une dure journée. J'ai perdu une minute  et demie."
   
- Quelle va être votre stratégie désormais ?
V.N.: "Je vais voir étape après étape. Je dois saisir le bon moment. Dans ce  Tour, on peut avoir des surprises. Le Tour est long et beaucoup de choses  restent à faire."

"On en saura beaucoup plus à La Pierre-Sai​nt-Martin"

- Froome a dit qu'il craignait davantage Quintana que vous dans la  montagne...
V.N.: "Sans doute parce que je suis éloigné au classement. On a vécu une  semaine difficile, avec beaucoup de stress et de nervosité, la pluie, les  nombreuses chutes... Mais on n'a encore rien vu dans les montées. On en saura  certainement beaucoup plus à La Pierre-Saint-Martin. Pour le moment, on sait  que Chris va bien. Paolo Slongo (l'entraîneur de Vincenzo Nibali, ndlr) pense  qu'il pourrait coincer dans les Alpes. Au Dauphiné, déjà, il était à très haut  niveau."
   
- Comment voyez-vous Quintana ?
V.N.: "Il se cache, on ne le voit jamais. Froome est certainement celui qui  est le plus en condition mais Nairo n'a pas encore montré ce dont il est  capable."
   
- Et Contador ?
V.N.: "Comme pour Quintana, il a fait une course semblable."
   
- Quelle est l'étape pyrénéenne la plus favorable pour passer à l'attaque ?
V.N.: "Toutes, même celle de demain (mardi) qui est une arrivée très difficile  au lendemain de la journée de repos. La montée finale se fera à un rythme très  élevé et il y aura des écarts."

"Pas eu les sensations de l'année dernière"

- Votre équipe semble moins souveraine que l'an dernier...
V.N.: "Je ne veux pas faire de comparaison avec 2014, c'est impossible. L'an dernier, l'équipe avait à contrôler la course, c'est plus facile. Il faut  courir différemment cette fois."
   
- Qu'attendre de la prochaine étape ?
V.N.: "J'espère qu'on va voir le vrai Nibali. J'ai eu un peu mal au dos après  ma chute (du Havre jeudi). Mais je regarde vers l'avant. Jusqu'à présent, je  n'ai pas eu les sensations de l'année dernière. J'espère que ça va changer à  partir de demain (mardi). Je ne suis pas battu."