Cyclisme : Matteo Trentin piège les Français sur Paris-Tours, Arnaud Démare tire sa révérence

L'Italien s'est imposé au sprint, dimanche, dans un groupe de six qui comptait trois Français, dont deux rejoints à la flamme rouge.

Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 2min
Matteo Trentin lors du TOur de Wallonie, en juillet 2024. (SHUTTERSTOCK/SIPA / SIPA)
Matteo Trentin lors du TOur de Wallonie, en juillet 2024. (SHUTTERSTOCK/SIPA / SIPA)

Ils avaient presque tout bien fait, mais ils se sont sabordés au dernier kilomètre. Les Français Thibaud Gruel (Groupama-FDJ) et Paul Lapeira (Decathlon-AG2R La Mondiale), partis à 35 kilomètres de l'arrivée et en tête jusqu'à la flamme rouge, ont brutalement arrêté de rouler, laissant un groupe de contre notamment composé de Matteo Trentin (Tudor) et Christophe Laporte (Visma-Lease A Bike) fondre sur eux.

Au sprint, c'est l'Italien de 36 ans qui s'est finalement imposé en vieux grognard, sa troisième victoire sur Paris-Tours après 2015 et 2017. Il devance sur la ligne un Laporte retrouvé et le jeune Albert Philipsen (Lidl-Trek). Paul Lapeira (4e) et Thibaud Gruel (5e) terminent finalement au pied du podium. De quoi nourrir des regrets pour les deux Tricolores.

Pour Matteo Trentin, qui n'avait plus gagné depuis plus d'un an lors du Tour de Wallonie, ce 32e succès en carrière, presque inespéré, l'a ramené à ses belles années. "J'ai gagné cette course il y a dix ans, cela a bien changé. On était à dix secondes mais on savait que ça pouvait arriver qu'ils (Lapeira et Gruel) se regardent dans le final. Et voilà, ça s'est passé, on est revenu dans le dernier virage", a réagi l'Italien.

Démare fait ses adieux

Cette course marque la fin de la saison 2025 pour la grande majorité du peloton, elle marque aussi la fin de la carrière d'Arnaud Démare. Le sprinteur aux 97 victoires professionnelles, qui avait annoncé il y a seulement quelques jours que Paris-Tours, qu'il a remporté deux fois, serait sa dernière, n'a pas pesé sur le scénario mais il a pu savourer au départ, où il a reçu la désormais traditionnelle "roue d'honneur" du peloton pour l'ultime course d'un coureur.

"J'ai forcément plein d'émotions partagées. Je suis fier de ce que j'ai fait, j'ai adoré le faire, et je me projette déjà sur plein d'autres choses. Je vais retenir les émotions incroyables que le cyclisme m'a donné", a résumé le Beauvaisien de 34 ans. Après 14 saison chez les pros, il quitte le peloton avec un Monument (Milan-San Remo 2016), deux étapes sur le Tour de France et huit sur le Tour d'Italie, où il avait également rapporté deux maillots cyclamen du classement par points. 

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