Boonen : "C'était un peu fou !"
Parti seul à plus de cinquante kilomètres de l'arrivée, Tom Boonen s'est imposé haut la main au vélodrome de Roubaix. L'Anversois décroche son quatrième pavé de la plus belle des façons. "C'était la bonne journée pour prendre un risque", a-t-il confié.
Ce nétais pas un peu fou de partir si loin ?
TOM BOONEN : "Cétait un peu fou oui mais cétait un jour parfait. Je ne suis pas habitué à ce genre dattaque daussi loin. Cétait la bonne journée pour prendre un risque. Rien nétait planifié. Quand jai suivi Niki (Terpstra) et quil a lâché prise, je me suis dis pourquoi ne pas gagner Paris-Roubaix de cette façon. Avec trente secondes davance, je ny croyais pas mais je me suis dit que derrière c'était dur aussi pour eux. J'avais peur qu'un Ballan ou Pozzato revienne au carrefour de l'Arbre. Mais quand j'ai eu une minute d'avance, j'étais presque certain que je pouvais le faire jusqu'à Roubaix. Au début, je ne pensais pas à gagner la course ou au record, je me battais pavé par pavé, kilomètre par kilomètre ; si tu commences à réfléchir aux 50 kilomètres qui restent, ça rend les choses encore plus dures."
A quoi on pense pendant 50 km ?
T.B. : "Je ne pensais pas à gagner cette course ou à faire un record. Je pensais juste à me battre. Contre moi-même. Secteur par secteur. Kilomètre par kilomètre. Si on regarde les écarts et quon pense aux cinquante kilomètres quil nous reste à parcourir, ça peut fait peur. Donc jai couru pour gagner des secondes et aller jusquau bout. Pendant les derniers kilomètres, je pensais à ma petite amie, je pense qu'elle est presque morte toute seule à la maison aujourd'hui. Elle est en plein déménagement. Cette victoire, elle est pour elle. Mais je ne vais pas la demander en mariage (ndlr: comme l'avais fait le vainqueur 2011, son compatriote Johan Van Summeren, dès sa descente du podium), ce n'est pas mon style !"
Vous auriez pu gagner comme cela lors de vos premières victoires ?
T.B. : "Cest une des meilleures journées de sa carrière. Avant, sur des courses comme cela, je roulais devant avec tous les autres et jattendais les éliminations des autres. Je misais tout sur mon sprint. Aujourdhui, je nai pas eu besoin de lutiliser. Avec lâge, jai appris à canaliser mon énergie. Mais ce nest pas si différent que de gagner au sprint. Jaime ça aussi. Une victoire cest une victoire. De cette façon cest spécial, incroyable. Et cest la quatrième fois ici."
Pourquoi cette arrivée à Roubaix est particulière ?
T.B. : "Roubaix est la seule course comme ça où on arrive sur un Vélodrome et quon peut y faire deux tours devant le public pendant 1 km. Il n'y a qu'une course comme ça dans le monde, changer cette ligne d'arrivée ce serait complètement stupide, Paris -Roubaix pour moi c'est autant le vélodrome que les pavés."
Quelle saison de rêve pour vous avec toutes ces victoires
T.B. : "Je nai jamais pensé pas à tous ces records. Il fallait que je travaille pour être revenir à mon niveau et être au mieux sur les classiques. Jy suis allé étape par étape. Cest vrai que jai vécu trois semaines extraordinaires (ndlr : Boonen a gagné le GP E3, Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix). En plus je réalise le doublé Ronde Roubaix une 2e fois. Je suis le seul au monde à lavoir fait. Cest fabuleux mais ma carrière par terminée."
Jamais vous navez eu de problème de motivation ?
T.B. : "Jaime le cyclisme. Jamais je nai eu de problème pour trouver la motivation et monter sur un vélo. Cest ma onzième saison professionnelle et jai connu des hauts et des bas. Jadore ces courses mythiques. C'est une des courses les plus dures du monde, et il faut savoir souffrir avant pour la gagner. Quand je commencerai à me sentir fatigué et à avoir du mal à m'entraîner, alors il sera temps pour moi d'arrêter."
Votre prochain objectif, lAmstel ?
T.B. : "Je ne connais pas cette course. Jai gagné des courses sur les mêmes côtes mais je ny ai jamais participé. Le peloton très différent là-bas. Dans le cyclisme moderne, il y a de plus en plus des spécialistes de certaines courses. Ça risque dêtre difficile mais on verra."
Les quatre doigts en lair à larrivée, cétait pour Roger de Vlaeminck ?
T.B. : "Non, jai pensé à ma copine qui est en train de déménager, pas à Roger."
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