Bernard Joannin : "Je lance un appel solennel à la LFP et la FFF pour mettre fin à cette bataille judiciaire"
Après la décision du conseil d’Etat annoncée ce mardi, qui suspend la relégation d’Amiens en Ligue 2, Bernard Joannin, le président du club picard, a exprimé sa "grande satisfaction". Si le destin du club est encore en attente, et dépendra de la décision de la LFP d'ici le 30 juin, c’est une première victoire pour son président qui s’est battu corps et âme pour ce maintien.
Quelle est votre réaction après l'annonce de la décision du conseil d'Etat ?
Bernard Joannin : "J'ai eu une grande satisfaction lorsque j'ai pris connaissance de l'ordonnance du Conseil d'Etat. Durant tout ce combat, nous avons toujours dit que la décision rendue par le conseil d'administration de la ligue était injuste, incohérente et infondée. Le Conseil d'Etat nous donne raison. Et surtout, nous sommes fiers et honorés d'avoir défendu l'équité sportive devant la plus haute instance administrative. On a fait gagner les valeurs du foot et du sport. On est maintenant très impatient de retrouver les terrains et la compétition sportive. Une chose est certaine, l'Amiens SC est de retour en Ligue 1."
La LFP doit encore se prononcer sur ce maintien. Pour vous, Amiens est en Ligue 1 quoi qu'il arrive ?
BJ : "Dans la vie, il faut toujours faire preuve d'humilité. Nous sommes dans un combat et je salue la décision du juge du Conseil d'Etat. Et je lance un appel solennel à la Ligue professionnelle de football et la Fédération pour mettre fin à cette bataille judiciaire, qui n'a que trop durée. Je leur demande d'entériner cette solution d'un format d'une Ligue 1 à 22, c'est une solution humaine et solidaire. A conditions exceptionnelles, car la France a vécu une pandémie exceptionnelle, on doit mettre dans les décisions de l'humanité et de la solidarité. Ce sont des valeurs que j'ai toujours défendues fortement."
"La descente en Ligue 2 allait provoquer des pertes d'emplois. C'est une grande fierté pour moi d'avoir mené ce combat pour toutes ces personnes qui travaillent au sein du club"
La décision du conseil d'Etat est une petite surprise. Avez-vous senti ce retournement de situation ?
BJ : "Dans mes prises de parole, j'avais dit que les arguments de droit étaient de notre côté et que j'espérais que le juge du Conseil d'Etat allait en prendre compte. Ça a été le cas. Et nous sommes fiers de ce combat pour notre territoire. Pour la Picardie, la Somme, la ville d'Amiens, et surtout pour les familles qui allaient perdre leurs emplois. Car la descente en Ligue 2 allait provoquer des pertes d'emplois. C'est une grande fierté pour moi d'avoir mené ce combat pour toutes ces personnes qui travaillent au sein du club."
Vous n'avez jamais rien lâché. Vous détermination a été payante.
B J : "Oui, on ne cherchait aucun dommages et intérêts. On ne cherchait que la victoire de l'équité sportive. On était persuadé qu'on ne pouvait pas faire descendre Amiens en Ligue 2 alors qu'il nous restait 10 matchs et 30 points à distribuer. On ne peut pas dans ces moments-là, si on est des fervents de l'équité sportive, faire redescendre Amiens."
Une L1 à 22 est-elle viable selon vous ?
BJ : "Tout à fait, et de façon très simple. La Coupe de la Ligue a été supprimée. Donc les quatre matches supplémentaires, car une L1 à 22 ce n'est que 4 matchs supplémentaires, couplé à l'arrêt de la Coupe de la ligue, font que ces quatre journées seront très faciles à trouver."
Une ligue à 22 signifie un partage des droits TV plus important entre les clubs. Parviendrez-vous convaincre les autres clubs de jouer le jeu ?
BJ : "Ma position n'est pas pour l'argent. Arrêtons de parler d'argent, parlons d'équité sportive, de valeurs du sport. Les droits TV vont augmenter de 400 millions. Parlons d'humanité et de solidarité surtout dans cette période terrible, où des gens vont être en chômage. Et on discute encore, dans cette période, pour partager ?"
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