Feuilles de coca et "sarcophages gonflables" : le Dakar est prêt pour la haute altitude
Le rallye Dakar arrive jeudi dans la cordillère des Andes, marquant le début de six jours à plus de 3 500 mètres d'altitude de moyenne. Véhicules et organismes se préparent à souffrir.
C’est la hantise des concurrents et de la caravane du rallye Dakar. La quatrième étape entre San Salvador de Jujuy (Argentine) et Tupiza (Bolivie) jeudi 5 janvier marque le début de six jours à plus de 3 500 mètres d'altitude de moyenne dans la cordillère des Andes, soit deux jours de plus que lors de l'édition 2016.
Difficile de savoir à l'avance comment le corps va réagir au manque d'oxygène. L'ancien motard David Casteu, qui manage désormais l’équipe de moto française Sherco, s'attend à "de grosses surprises." "Pour les pilotes, il faut se connaître psychologiquement, physiquement et techniquement. À un moment, le cerveau peut ne plus fonctionner du tout", explique-t-il.
Si on attaque en perdant la tête, on peut vite s'arrêter
David Casteu, manager de l'équipe Shercoà franceinfo
Des bouteilles d'oxygène supplémentaires
Les concurrents ne sont pas les seuls à souffrir de l'altitude. Lors de l'édition 2016, David Casteu se souvient avoir vu des mécaniciens "vomir sur le bord de la route en montant en camion". Les véhicules, eux aussi, tirent la langue. "Des voitures qui tournent à 360 chevaux au niveau de la mer tombent à 200 chevaux à 4 000 mètres d'altitude", explique Stéphane Peterhansel, fort de ses douze victoires sur le rallye.
On doit franchir des dunes avec des voitures très lourdes, devenues quasiment moins puissantes que des voitures de série
Stéphane Peterhansel, piloteà franceinfo
Sous l'immense tente du PC médical du Dakar, tout est prêt pour gérer cette période délicate. Florence Pommery, la directrice du service médical, nous montre une sorte de "sarcophage gonflable" et explique : "Vous mettez la personne dedans. Et le système règle l'atmosphère à 2 500 mètres d'altitude." Environ 300 bouteilles d'oxygène ont également été montées dans la cordillère des Andes.
Certains pilotes ont tenté d’habituer leurs organismes. Sébastien Loeb s'est essayé aux tentes qui simulent l'altitude. Quant à David Casteu, il a opté pour une méthode proche du remède de grand-mère : "Je mâche de la coca. Ça oxygène énormément". Mais même avec de la coca plein la bouche, il n'est pas certain que les concurrents du Dakar se régalent durant cette longue semaine...
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