: Vidéo "On est les yeux du directeur de course" : le rôle de l'ombre des commissaires de courses lors des 24 heures du Mans
Pour la 92e édition de la course d'endurance, les commissaires de course étaient encore mobilisés par milliers pour assurer la sécurité des pilotes.
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Ils sont considérés comme les gardiens de la piste. Ils étaient environ 2 000 commissaires de course à être au bord du circuit des 24 heures du Mans. Cette 92e édition a vu Ferrari s'imposer au terme d'une course à suspense et marquée par la pluie. Une lutte acharnée dans le sprint final qui serait impossible sans ces bénévoles.
Les commissaires de course sont au plus près de la piste derrière les rails de sécurité. Leur rôle principal est de faire lien entre l'organisation et les pilotes. "On est les yeux du directeur de course et des pilotes pour prévenir des dangers qu'ils ne voient pas", explique Jacques Gérard, commissaire de course aux 24 heures du Mans. Ils préviennent les pilotes à l'aide des drapeaux (jaune, double jaunes, rouge, bleu, etc.). Leurs tâches sont nombreuses lors d'une course : sortir une voiture, éteindre un incendie ou encore enlever les débris après un accident.
"On est chacun responsable de l'autre"
Jacques Gérard, 68 ans, connaît par cœur les procédures à mettre en place en cas d'accident aux 24 heures du Mans. Cela fait 27 ans que cet ancien pompier de Paris est commissaire de course lors de la course d'endurance. "J'ai retrouvé avec mes camarades un peu la même ambiance que dans une caserne, explique-t-il. On est chacun responsable de l'autre."
Il intervient en tant que chef de poste au niveau du virage du raccordement juste avant la ligne d'arrivée. "On est tous solidaires quand il y a un accident, raconte Jacques Gérard. Quand on part en intervention, il faut avoir une totale confiance avec celui qui agite le drapeau jaune et prévient les pilotes. Mais on ne se pose même pas la question, ça fait partie du job."
Au cœur de la course, le poste est parfois critiqué reconnaît le commissaire de course : "Certaines choses nous sont reprochées comme ne pas aller assez vite. Mais on ne peut pas agir de suite. Il y a un tas de procédures que le directeur de course doit mettre en place pour notre sécurité avant de nous autoriser d'aller sur la piste. Le public a parfois du mal à comprendre mais c'est aussi pour nous protéger."
Un poste dès 16 ans
En cas d'accident, les commissaires de course doivent tout d'abord renseigner le directeur de course, donner l'état du pilote, et savoir s'il faut lancer une intervention médicale ou non. "Ensuite, dès qu'on a levé ce doute-là, il faut neutraliser la course soit en créant une zone dans laquelle les voitures vont rouler moins vite, soit en déployant un safety car sur l'ensemble du circuit, détaille le commissaire de course. Ça va dépendre de la gravité et du temps qu'il va falloir pour relancer. Et ce n'est qu'après la neutralisation que l'on intervient."
Il est possible de devenir commissaire de piste à partir de 16 ans (avec l'autorisation des parents) et la formation dure une journée. "Il y a un renouvellement qui se fait gentiment, indique Jacques Gérard. Ma génération voit plus le bout du tunnel que l'entrée mais on essaye de reculer l'échéance tout doucement." Pour lui,il n'y a pas d'âge pour faire ce poste de commissaire de course "mais surtout une question de motivation et de condition physique tout simplement".
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