Vosges : les employés de Nestlé Waters se mobilisent face à la menace de suppression de 171 postes
Une réunion est prévue entre les syndicats et la direction de Nestlé Waters lundi alors que l'entreprise compte supprimer 171 postes dans ses usines de Vittel et Contrexéville (Vosges), d'ici 2023. En attendant, des salariés se mobilisent alors que la filiale du groupe suisse est le premier employeur de la zone.
Cela fait maintenant six semaines qu'une partie des 721 salariés des Nestlé Waters est en grève. En grève suite à l'annonce en mai dernier de Nestlé Waters de vouloir supprimer 171 postes dans ses deux usines de Vittel et Contrexéville, dans les Vosges. Une réunion est prévue lundi 9 octobre entre les syndicats et la direction, en attendant, les salariés se mobilisent.
À l'entrée de l'une des usines, certains filtrent les camions qui rentrent et sortent, comme Thierry, 53 ans. "Ils attendent une heure et demie à deux heures pour charger les camions, au-delà c'est une pénalité pour l'entreprise. On filtre, on ne bloque pas", raconte ce salarié qui a 36 ans de maison et risque de perdre son emploi. "Je suis opérateur donc mon poste est impacté, au mois de décembre, il n'existera plus", déplore le quinquagénaire.
"Ça va être quoi l'avenir de nos gamins ?"
Thierry, salarié de Nestlé Watersà franceinfo
Ce qui inquiète le plus les salariés de Nestlé Waters, c'est l'avenir : la filiale de l'entreprise suisse est le premier employeur du bassin de population. Au point que le maire de Contrexéville, Luc Gerecke, est monté au créneau chez nos confrères de France Bleu Sud Lorraine, le 27 septembre dernier. "On n'a jamais connu ça avec la société Nestlé, raconte l'édile. Tous les plans de départ étaient des plans de départs volontaires jusqu'à présent. Là, c'est un plan avec des licenciments secs. C'est un choc pour le territoire."
Ce plan social risque d'avoir aussi des conséquences pour les entreprises de la région qui travaillent avec Nestlé. "Je suis chauffeur depuis sept ans, on espère que ce sera un oui pour eux et nous aussi", raconte Julie, employée dans une entreprise de transports de Contrexéville. La ville de près de 3 000 habitants risque aussi d'en pâtir, estime son maire, Luc Gerecke. "Quand on a des salariés de chez Nestlé qui ont un bon pouvoir d'achat, derrière, on a des commerçants qui peuvent tirer la langue parce que c'est une manne qu'il va falloir reconquérir par d'autres biais et par d'autres populations."
L'objectif des syndicats : sauver tous les emplois
Le plan des syndicats est d'arriver à convaincre la direction de ne licencier personne, ce qui est possible pour Stéphane Cachet, de la CGT et représentant de l'intersyndicale. "La direction de Nestlé a une enveloppe de 60 millions d'euros pour financer ce PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr) pour seulement 40 départs en préretraite, explique-t-il. Il espère qu'ils seront complétés "par des départs volontaires ou des licenciements. Sauf que nous, avec cette même enveloppe, on leur prouve qu'on peut arriver à peu près à une bonne centaine de préretraite." La direction de Nestlé n'a pas répondu aux sollicitations de franceinfo.
Les négociations entre les syndicats et la direction de Nestlé devraient se poursuivre jusqu'au 31 octobre.
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