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Vidéo Le HHC, une drogue de synthèse qui interroge

Publié le 03/05/2023 16:54

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Brut.

France Télévisions

Très populaire sur les réseaux sociaux, le HHC fait parler de lui et se répand dans les boutiques spécialisées. S’il est présenté comme un “substitut légal” au THC, la consommation de ce dérivé hydrogéné inquiète les professionnels de santé.

Le HHC ou Hexahydrocannabinol est un dérivé hydrogéné du THC. “Le HHC, c'est un cannabinoïde de synthèse. C'est-à-dire que de la plante du chanvre et du cannabis, on a des tas de molécules qui sont des cannabinoïdes et que l'on va synthétiser. En laboratoire, on va, soit extraire du chanvre ce dérivé, soit on va le fabriquer en hydrogénant. C'est une forme hydrogénée du cannabis”, explique Philippe Batel, médecin addictologue. Pour lui, dire que le HHC est un TCH légal n’est pas valable scientifiquement : “On surfe complètement sur cette vague-là des cannabinoïdes, et il y a un marché énorme, et on voit très bien que toutes les boutiques de CBD qui se développent ont pour but d'écouler des cannabinoïdes de synthèse”.

Peu de garantie d’efficacité et de sécurité

Avec les drogues de synthèse comme le HHC, il est difficile de garantir l’efficacité du produit des effets recherchés et la sécurité des consommateurs. Philippe Batel parle d’"effet-dose" dans l’addictologie, avec des effets psychotropes qui varient selon plusieurs paramètres : l’individu, ses habitudes et la consommation d’autres produits en même temps. “Je pense que chez quelqu'un qui est un fumeur de cannabis depuis très longtemps et qui va essayer ces produits, il va lui falloir probablement une dose importante pour pouvoir avoir un effet qui ressemble à celui qu'il avait avec le THC. Et d'ailleurs, les usagers, ils rapportent des effets, en ce qui concerne la dose, qui sont extrêmement différents d’un individu à l’autre”.

Si pour l’instant, la France ne se prononce pas clairement sur le HHC, certains pays de l'Union européenne comme la Finlande, l’Estonie et l’Autriche ont classé cette drogue comme “substance psychoactive” interdite à la vente. L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a publié, en avril, un rapport pour souligner la nécessité de faire un suivi actif du HHC face à l'évolution rapide du marché.