Vaccin défectueux : 240 victimes demandent des comptes à un laboratoire
A Clermont-Ferrand, la justice va examiner ce mardi une affaire concernant un lot de vaccins défectueux utilisé contre la méningite, malgré un retrait du marché.
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L’affaire du vaccin défectueux, le Méningite C, est porté ce mardi devant le Tribunal de Grande Instance de Clermont-Ferrand. Le laboratoire auvergnat CSP de Cournon, ancien distributeur du produit, est assigné par 240 familles. Des enfants et des adultes ont reçu des injections qui les auraient rendus malades. En septembre 2014, l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) avait pourtant demandé que 21 lots soient retirés du marché, car ils contenaient des métaux lourds. Mais pourtant, ils ont bel et bien été utilisés.
Les interrogations de 240 plaignants
Le dossier s’est épaissi au cours de l’instruction. Une trentaine de familles se sont d’abord manifestées. Elles sont aujourd’hui 240 avec des victimes de tous âges. Maître Emmanuel Ludot, l'un de leurs avocats, évoque "pour l’essentiel des bébés, mais aussi des adultes vaccinés parce qu’ils partaient à l’étranger et du personnel hospitalier" . Parmi les enfants concernés par ce vaccin, une jeune clermontoise de deux ans. Sa mère assure que la petite fille a cumulé les ennuis de santé, après la vaccination.
"De la fièvre jusqu’à 40,7 degrés un ou deux jours et après ça partait. Quelques mois après, des vomissements. (…) J’espère qu’on va pouvoir faire des examens et savoir ce qu’il y avait dans ce vaccin."
Des expertises attendues
Le contenu précis des vaccins n’est pas connu, même si des analyses sur les cheveux des enfants ont permis de remarquer des concentrations de plomb, d’étain ou encore de silicium. Les interrogations portent aussi sur le cheminement du lot défectueux. Pourquoi a-t-il été utilisé alors que le retrait du marché avait été ordonné ? Selon Maître Ludot, le laboratoire auvergnat est responsable du dysfonctionnement.
"C’est lui qui vend les vaccins défectueux, c’est lui qui les distribue sur le sol français donc il a une responsabilité vis-à-vis des autorités sanitaires. Et c’est lui qui donne l’alerte. Par conséquent, il a la responsabilité de la gestion de l’alerte et des éventuelles négligences dans le retrait des lots, puisque c’est lui qui doit collecter les lots rapatriés."
L’avocat des familles précise toutefois que d’autres responsables doivent être identifiés. C’est pourquoi, il va demander à la justice de désigner des experts.
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