Une nuit dans un TGV en rade dans le Var : "C'est honteux"

La galère pour 2.300 passagers de la SNCF bloqués dans le Sud-Est. A la suite d’un acte de malveillance dit la SNCF, deux TGV ont été bloqués dans le Var samedi soir. Selon la direction, des tirs de carabine ont endommagé des isolateurs électriques. La panne a touché sept kilomètres du réseau alimentant les caténaires. Il a fallu gérer un problème sévère, compliqué par la grève des cheminots en cours. Les passagers comptant arriver vers 23 h samedi gare de Lyon à Paris ont rejoint leur destination... vers 10h et demie ce dimanche. 

"Vraiment c'est honteux. J'ai un âge avancé et avec les enfants qui pleuraient dans le train... Ignoble, ignoble. " Certains passagers comme Monique n'ont pas retenu leur colère à leur descente du train ce dimanche matin. La nuit a été difficile pour ces voyageurs et si certains sont restés calmes, d'autres n'ont pas masqué leur mécontentement. "Il y avait beaucoup, beaucoup de fatigue donc ça se transforme vite en agacement " décrit Alice. Elle raconte ne pas avoir reçu de couverture car il n'y en avait pas assez pour tout le monde, de même que les plateaux repas au cours de leur nuit dans le TGV

Une alimentation électrique en rade

Il est 19h samedi soir, quand deux TGV s’arrêtent à hauteur du Var. L’un bloqué à Toulon va vers Nice, le second filant vers Paris est stoppé à Carnoules. Le réseau électrique est à l’arrêt, à cause d’une dégradation volontaire, selon la SNCF, qui a porté plainte pour un "acte de malveillance ". 

Le train pour Nice est remorqué vers sa destination finale par des locomotives diesel. Le millier de passagers a été pris en charge, avec des repas et des taxis prévus à l’arrivée.

En revanche, la situation a été bien plus problématique pour le second train vers Paris.

Attente ou retour à la case départ

Deux choix ont été soumis aux 1.300 passagers. Soit un retour vers Nice pour reprendre le train du dimanche matin vers Paris, mais la grève limite les horaires. Soit un séjour nocturne dans le TGV en rade.

Ceux qui ont préféré cette solution d’attente sont restés jusqu’à 7H00 ce dimanche matin dans le train où des repas ont été distribués. Des techniciens ferroviaires, des "agents caténériques " ont passé la nuit à réparer une panne délicate. 

La gendarmerie dimanche matin ne confirmait pas la dégradation volontaire. 

Le TGV était attendu vers 10h15/10h30 ce dimanche matin gare de Lyon à Paris. Les passagers les plus touchés ont reçu la promesse d’être remboursés à 200%. 

La galère vécue par cette passagère entre samedi soir et dimanche matin :

Une nuit dans le train et un peu avant 7h le départ, enfin...

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