Cet article date de plus de huit ans.

En Suisse, un Ken en chair et en os pour dénoncer les conditions de fabrication des jouets

L'ONG Solidar Suisse a organisé une action à Lausanne, avec un homme enfermé dans une boîte installée devant la gare.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme s'est glissé dans un emballage rose à Lausanne (Suisse), mercredi 23 novembre 2016, afin de dénoncer les conditions de vie des ouvriers chinois qui fabriquent les jouets. (SOLIDAR SUISSE)
Un homme s'est glissé dans un emballage rose à Lausanne (Suisse), mercredi 23 novembre 2016, afin de dénoncer les conditions de vie des ouvriers chinois qui fabriquent les jouets. (SOLIDAR SUISSE)

Faire connaissance avec Ken, en chair et en os. Un rêve pour certaines, mais une opération marketing pour Solidar Suisse. Cette ONG a installé un mannequin dans un emballage géant, devant la gare de Lausanne, afin de dénoncer les conditions de travail dans les usines de jouets en Chine. Les passants étaient invités à se faire photographier à côté de la boîte géante, tandis que cette version XXL du fiancé de la poupée Barbie portait une veste noire et collants bariolés.

En marge de cette action, Solidar Suisse met en ligne une pétition, afin de réclamer à Mattel (le fabricant des poupées Ken et Barbie) et aux autres acteurs du secteur de garantir des conditions de travail décentes dans leurs usines de Chine et chez leurs sous-traitants. "Cette pétition, qui compte déjà 3 000 signatures, sera déposée le 15 décembre au siège européen de Mattel, à Amsterdam", a indiqué Lionel Frei, porte-parole de l'ONG, à l'approche des fêtes de fin d'année. 

Une campagne similaire bientôt en France

Une campagne similaire est prévue à Paris, le 7 décembre, avec l'ONG Action Aid France. La semaine dernière, Solidar avait déjà grimé une jeune femme blonde en poupée Barbie, en l'installant dans un emballage géant, cette fois dans une artère commerçante de Zurich. "Plus de la moitié des jouets qui arrivent sous le sapin en Suisse sont fabriqués par des ouvriers et ouvrières chinoises qui travaillent jusqu'à 11 heures par jour sur les chaînes de montage", estime Lionel Frei.

Solidar Suisse dénonce également les faibles revenus de ces ouvriers. Si leur salaire était doublé, le prix des poupées Barbie n'augmenterait que de deux centimes, alors qu'elles sont vendues 30 francs suisses l'unité (environ 28 euros). Les ouvriers peuvent être exposés à des solvants toxiques, indique enfin une enquête réalisée par l'ONG China Labor Watch. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.