Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo Le poids des mots, le choc des panneaux : le village de Samerey mise sur la provoc' pour faire ralentir les automobilistes

Publié le 03/07/2020 16:19 Mis à jour le 03/07/2020 16:25

Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min

franceinfo

France Télévisions

Après avoir tout tenté pour faire ralentir les voitures, le village de Samerey en Côte-d'Or joue la carte de la provoc'. Des panneaux pour le moins étonnants ont été installés au coeur de la commune.

"Ne freinez pas, il reste encore une trentaine d'enfants à écraser" : c'est ce qu'on peut lire sur un des nouveaux panneaux installés au coeur de la commune de Samerey. Ce village en Côte-d'Or est traversé par une route départementale que de nombreux automobilistes inconscients empruntent à très vive allure, bien au-delà des 50 kilomètres/heure autorisés.

Pour tenter de les faire ralentir sur la longue ligne droite, la municipalité veut marquer les esprits. Les habitants adhèrent. "C'est bien, ça marque, c'est percutant. Ce sont des messages que l'on a pas l'habitude de voir. Peut-être que ça fera réagir" estime l'un d'eux.

Panneaux chocs pour limiter la vitesse à Saerey un village de Côte-d'Or (France 3 Bourgogne)

Des riverains inquiets

Les riverains espèrent que ces panneaux feront réagir car ils vivent dans la crainte permanente d'un accident. Certains ont fait sécuriser leurs jardins pour éviter que les enfants puissent sortir et risquent de se faire écraser.

Un adolescent avoue également se rendre tous les jours au lycée à pied avec une certaine appréhension."Je fais toujours attention, je me mets dans l'herbe, je prends toujours mes distances de sécurité car les voitures, toujours les mêmes, ne font jamais attention à rien."

Ce n'est pas une première

Samerey suit l'exemple de Bretenière, un autre village de Côte-d'Or qui a installé les mêmes panneaux en 2014. A l'époque, certains habitants de la commune avaient été choqués par cet humour noir.

A Acquebouille, un village du Loiret de quelques 150 âmes, des affiches provocantes ont également été installées en début d'année. Ce sont les habitants qui les avaient fabriquées.