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Vidéo Pour les SDF, les Pêcheurs du cœur recyclent les combinaisons de plongée en tapis

Publié le 19/12/2022 13:02

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Brut.

France Télévisions

Pour les aider à lutter contre le froid et l’humidité de l’hiver, Mathieu Ferreira donne aux sans-abri des tapis et des coussins. Ces derniers sont faits à partir des combinaisons de plongée que lui et ses équipes recyclent. Brut l’a rencontré à Marseille.

“Pour moi, c'était 5, 6 personnes qui allaient dormir sur les tapis au lieu d'être au sol et en fait, aujourd'hui, on sort une trentaine, 30, 35 tapis”, explique Mathieu Ferreira. Le président et fondateur des Pêcheurs du cœur, association solidaire basée à Marseille, recycle les combinaisons des plongeurs pour en faire des tapis et coussins pour les sans-abri. Le néoprène, tissu à partir duquel sont fabriqués les équipements des surfeurs et plongeurs, permet de garder les personnes au chaud, sous l’eau. Mathieu Ferreira récupère alors les combinaisons usées pour les transformer et les donner à ceux dans le besoin.

“C'est du recyclage solidaire”

“Ils avaient un problème de froid, et vu que je suis pêcheur sous-marin, je me suis dit: ‘Mais attends, moi, j'ai une combinaison qui me protège du froid, donc ce que je vais faire, c'est que je vais récupérer mes combinaisons et je vais en faire des tapis et des coussins pour les SDF’. Pour essayer de leur réchauffer le corps et le coeur”, détaille Mathieu.

“Il nous faut quatre hauts de combinaisons pour faire un tapis, et après, pour les bas, il nous faut trois et demi pour faire un tapis. On a récupéré les bras pour faire les coussins et après, tout le reste a été découpé en petits copeaux pour faire le coussin. Dans les combinaisons de plongée, on a deux fermetures sur les combinaisons. Et en fait, même ça, on les récupère. C'est que du recyclage, aujourd'hui, c'est du recyclage solidaire”, présente le président.

Les bénévoles ne sont pas des professionnels du recyclage, et pourtant, ils s’activent tous pour aider les sans-abri. “Je suis vraiment fier de mon équipe, de tous les ateliers qu'on a pu faire. C'est un travail de 3 mois, tous les samedis matin à être là, à travailler le néoprène. On n'est pas des professionnels, on a appris sur le tas, mais je pense que le résultat est là.”